Ce mardi à l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti et le député LFI Manuel Bompard ont eu un vif échange autour de la convocation de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme.
La réponse du garde des Sceaux a enflammé la gauche de l’Hémicycle. Ce mardi 30 avril, Manuel Bompard, député de La France insoumise, a interrogé le gouvernement sur la convocation pour apologie du terrorisme de Mathilde Panot. «Votre autoritarisme se déplace sur le terrain des idées. Sommes-nous dans la Hongrie de Viktor Orban ou la France d’Emmanuel Macron ?», a lancé le coordinateur national de LFI, d’un ton ferme.
En réaction à cette question, Eric Dupond-Moretti a justifié la convocation de la cheffe des députés LFI, et de Rima Hassan. «Après l’attaque du 7 octobre par le Hamas, que vous soutenez, des gens se sont sentis victimes et ont déposé plainte. La justice a été saisie, elle dira ce qu’elle a à dire», a-t-il déclaré.
«Une fuite en avant sans précédent»
La colère des députés LFI est même montée d’un cran lorsque le garde des Sceaux a supputé des connivences entre les insoumis et certaines organisations et régimes théocratiques. «Vos alliés ce sont les Mollah, vous devriez avoir honte», a-t-il lancé.
La chef des députés LFI Mathilde Panot a dénoncé mardi «une fuite en avant sans précédent», avant son audition par la police judiciaire pour «apologie du terrorisme» en lien avec un communiqué de son groupe politique sur les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier.
«Dans quelle démocratie les méthodes de l'antiterrorisme sont-elles utilisées contre des militants politiques, des militants associatifs ou des syndicalistes?», a-t-elle considéré lors d'une courte prise de parole devant le palais de justice.