Ce dimanche, la préfecture et l’Agence régionale de santé ont annoncé que le nombre de cas de choléra à Mayotte s'élevait désormais à 26. Face à cette recrudescence de cas, une nouvelle «unité choléra» a été ouverte dans un centre médical.
Une situation alarmante. Le nombre de cas de choléra a doublé à Mayotte, passant de 13 à 26. Pour faire face à cette crise, une nouvelle «unité choléra» a été créée.
«26 cas ont été confirmés depuis le début de l’alerte choléra», ont indiqué la préfecture de Mayotte et l’Agence régionale de santé dans un communiqué. Un précédent bilan faisait déjà état de 13 cas.
«Au regard de la situation et afin d’assurer la prise en charge de l’ensemble des personnes malades, l’Agence régionale de santé et le Centre hospitalier de Mayotte ont pris la décision d’ouvrir dès ce jour une deuxième "unité choléra"», au sein du centre médical de référence de Dzoumogné, au nord de l’archipel.
En effet, la première unité, capable d’accueillir 14 personnes au maximum, ne peut donc plus accueillir de nouveaux patients. Le Centre hospitalier de Mayotte a également décidé de concentrer ses effectifs sur les prises en charge liées au choléra, dans l’attente de l’arrivée de renforts.
Une situation critique
«La situation au centre hospitalier de Mayotte, en termes de ressources humaines, reste très critique, aux urgences notamment», a ainsi confirmé Olivier Brahic, directeur général de l’ARS.
Un centre de dépistage a également été créé, dans la commune de Koungou, dans le cadre d’un renforcement des interventions de terrain afin de contenir et diminuer le risque de propagation.
«Des opérations de vaccination sont également organisées sur le terrain», a précisé l’ARS, qui poursuit, en parallèle, ses maraudes sanitaires, dans le but d’assurer une diffusion large des recommandations et d’orienter les personnes vers les dispositifs de vaccination et dépistage.
Et pour cause, «l’épidémie se propage sans véritable contrôle dans les quartiers de la zone urbaine de Mamoudzou-Koungou qui est densément peuplée, notamment dans les bidonvilles dépourvus de toute salubrité publique la plus élémentaire», a déclaré le député LR de Mayotte, Mansour Kamardine, dans un communiqué. Il a également rappelé que «l’ensemble du territoire de Mayotte est toujours soumis à des restrictions d’accès à l’eau courante».