Pour Thomas Bach, président du Comité International Olympique, la cérémonie d’ouverture des JO Paris 2024 «sera inoubliable», a-t-il affirmé ce vendredi 26 avril, abordant le thème de la sécurité pendant l’événement.
Une cérémonie d’ouverture inoubliable. Le président du CIO, Thomas Bach, a abordé dans un entretien exclusif à l’AFP la question de la sécurité au moment de la cérémonie d’ouverture, qui aura lieu le 26 juillet sur la Seine. Il a assuré, vendredi 26 avril, qu’elle «sera inoubliable pour les athlètes», et que «tout le monde sera en sécurité».
«Confiance» dans le bon déroulement de la parade
La question de la sécurité pendant les jeux a été longuement discutée par le gouvernement et les acteurs de l’événement. Interrogé sur les risques d’attentat qui ont poussé Emmanuel Macron à envisager un plan de repli, Thomas Bach a expliqué que «l’approche très méticuleuse, très professionnelle» des autorités françaises lui donne «confiance» dans le bon déroulement de la parade. À contrario, le président du Comité olympique britannique Andy Anson s’est dit «préoccupé» par la sécurité autour de cette cérémonie d’ouverture, organisée en plein cœur de la capitale le long du fleuve emblématique, malgré la menace terroriste et l’attaque dans une salle de concert à Moscou, le 22 mars dernier.
Détermination et réjouissance malgré des inquiétudes persistantes
«Tout le monde est déterminé à organiser cette cérémonie d’ouverture sur la Seine», a-t-il insisté, s’abstenant de commenter les «plans B et C» évoqués par le président français, soit un repli possible au Trocadéro ou au Stade de France. Il s’est d’ailleurs plus largement réjoui du retour du public après deux éditions olympiques touchées par le Covid-19, à huis clos aux JO-2020 de Tokyo puis sans spectateurs étrangers aux JO-2022 de Pékin. Pour le dirigeant allemand, il est «extrêmement important, parce que l’esprit olympique vit du fait que le monde entier se rassemble et que les spectateurs peuvent encourager des athlètes du monde entier», a-t-il souligné.
Il ne lie pas les inquiétudes directement aux JO mais plutôt à l’époque dans laquelle nous vivons. «Ce n’est pas simplement lié aux JO mais c’est une partie de notre Zeitgeist (l’air du temps), parce que nous vivons une époque incertaine», a jugé Thomas Bach.
Il a ensuite rappelé que le succès sportif du pays hôte était «important» pour la réussite des Jeux, alors que la France avait ramené 33 médailles des JO-2020, un bilan en deçà de ses ambitions. «L’enthousiasme du pays hôte est toujours relié, d’une manière ou d’une autre, à la performance de l’équipe nationale», a poursuivi Thomas Bach.
La volonté du CIO de rassembler le monde
Malgré les conflits et la question sécuritaire, le CIO entend «rassembler le monde» à l’occasion des Jeux de Paris, après deux éditions assombries par la pandémie, a expliqué son président, toujours dans l’entretien à l’AFP. De l’Ukraine à la Russie en passant par Israël, la Palestine et l’Afghanistan, des sportifs de chaque nation se retrouveront pour participer aux JO. Un résultat loin d’être atteint lorsque les menaces de boycott et d’expulsion atteignent les préparatifs.
Le président du CIO est d’ailleurs revenu sur la présence d’athlètes palestiniens et a confirmé la participation de «six à huit» sportifs aux JO de Paris, où le Comité les invitera s’ils ne parviennent pas à se qualifier. Thomas Bach est confiant sur les chances d’avoir une délégation afghane mixte, alors que le CIO a opté pour le maintien du dialogue avec les talibans, à condition qu'ils autorisent les sportives à s'entraîner et participer aux compétitions de Paris. «Depuis le premier jour, nous avons fait tous les efforts», a plaidé le patron du CIO, rappelant sa mobilisation à l'été 2021 pour obtenir des visas.