Depuis le premier trimestre 2022, les radars sonores sont expérimentés dans sept collectivités. Ce dispositif vise à lutter contre les nuisances sonores. Mais quels conducteurs et véhicules sont réellement menacés ?
Une nouvelle mesure pour lutter contre les conducteurs bruyants. Les nuisances sonores causées par les véhicules, avec notamment le fléau des rodéos urbains qui se répand, c’est une affaire que l’Etat veut prendre à bras-le-corps. Bientôt, des radars sonores pourraient bien sanctionner les propriétaires de véhicules trop bruyants.
Que les Français se rassurent, les conducteurs respectueux qui possèdent un véhicule commun risquent peu de déclencher ces radars, même avec des véhicules anciens. Vigilance en revanche pour les conducteurs de motos et de voitures sportives, qui devront faire particulièrement attention, de même que ceux qui ont modifié leurs véhicules pour améliorer leur performance ou simplement par souci d'esthétisme. Les rodéos urbains seront évidemment dans le viseur de ces radars.
«À partir de 85 décibels (dB), on rentre dans la zone de bruit où il peut y avoir des conséquences pour l'audition, des pics de bruits qui peuvent perturber le sommeil et avoir une incidence néfaste sur la santé», avait fait savoir Fanny Mietlicki, la directrice de Bruitparif (observatoire du bruit en Ile-de-France) à France 3 Ile-de-France. C'est ce chiffre de 85 décibels qui a été fixé par le gouvernement selon un arrêté du 7 juillet 2023 publié au journal officiel.
Ce dispositif vient appuyer l'ambition du gouvernement de réduire drastiquement les nuisances sonores. Pour rappel, depuis le 15 avril dernier, le contrôle technique va progressivement devenir obligatoire pour les deux-roues, trois-roues et quadricycles motorisés. Un contrôle qui veillera notamment au niveau sonore de l'échappement du véhicule.
Un dispositif déjà expérimenté dans plusieurs communes
Depuis le premier trimestre 2022, le gouvernement expérimente l’utilisation de radars sonores dans sept collectivités : Bron, Paris, Rueil-Malmaison, Villeneuve-Le-Roi, la communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse, la métropole de Nice et la métropole de Toulouse.
Ces petites boîtes plutôt discrètes, placées en hauteur, sont chargées de contrôler les émissions sonores des véhicules, qui pourraient bientôt être verbalisé.
Depuis le 11 avril dernier, et jusqu’au 1er mai, le gouvernement a soumis ce projet à la consultation publique. Il appelle les citoyens à s'exprimer sur le projet de décret. Après étude des résultats, le dispositif pourrait être déployé sur l'ensemble du territoire.
L’objectif étant à court terme de verbaliser les contrevenants. Les automobilistes pourraient alors se voir sanctionner d’une amende de 135 euros, minorée à 90 euros en cas de paiement sous 15 jours, et majorée à 375 euros après le soixantième jour. L’amende judiciaire maximale s’élèverait à 750 euros, selon un communiqué du ministère de l'Ecologie.