Alors que la tempête Nelson traverse actuellement la France, la neige a fait son retour dans le Finistère dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 mars. Bien qu’il soit rare de constater la présence de flocons à cette période de l’année, cela reste quand même possible en raison grâce à l’«isothermie».
Un début de printemps aux allures hivernales en Bretagne. Dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 mars, et à l’heure où la tempête Nelson traverse l’ouest de la France, le Finistère a eu la charmante surprise de voir des flocons de neige tomber ce mercredi soir.
Bien qu’il s’agisse d’une conséquence directe de la baisse des températures dans la région, la chute de neige en Bretagne reste tout de même possible au printemps grâce à un phénomène «délicat à prévoir» appelé «l’isothermie».
Il faut d’abord savoir que l’isothermie survient «lorsque l’on observe des températures égales à 0 °C sur toute une épaisseur de l’atmosphère d’un niveau d’altitude donné jusqu’au sol», a expliqué Météo-France.
Concrètement, 0 °C est la température de fusion de l’eau. Il s’agit de la température à laquelle l’eau passe de l’état solide à l’état liquide, permettant la transformation des flocons de neige en pluie.
Par conséquent, quand l’isothermie à 0 °C descend à un niveau très bas jusqu’au sol, comme ce fut le cas ce mercredi 27 mars à Brest, on peut avoir «de la neige à des températures de 0 °C alors que, quelques heures auparavant, on observait des températures bien plus positives», a noté Christelle Robert, ingénieure-prévisionniste à Météo-France.
En d’autres termes, mercredi soir, les averses étaient importantes quand le vent, lui, était faible dans le département. De ce fait, les précipitations ont fini par rafraîchir l’air à une altitude de plus en plus basse jusqu’à parvenir au sol. L’isothermie à 0 °C ayant atteint un niveau proche du sol, la neige a fini par remplacer la pluie.