L’arrivée de migrants et de SDF à Orléans venant de Paris, serait «sans lien» avec l’organisation des Jeux olympiques cet été, a assuré, ce mardi 26 mars, la préfecture du Loiret.
Une mesure pour «répondre aux besoins d'hébergement d'urgence en Ile-de-France». La préfecture du Loiret a démenti, ce mardi, que l'arrivée de migrants et de SDF à Orléans venant de Paris était liée à la tenue des Jeux olympiques. Une précision apportée au lendemain de propos du maire de la ville dénonçant ces venues.
«En vue de répondre à l’ampleur des besoins d’hébergement d’urgence en Ile-de-France, dix sas d’accueil temporaire régionaux ont été mis en place par l’État à l’échelle nationale pour y orienter une partie des personnes prises en charge dans le cadre d’opérations de mise à l’abri conduites chaque semaine dans cette région», a indiqué la préfecture du Loiret.
Ce dispositif «est sans lien avec l’organisation des Jeux olympiques comme cela a été déjà expliqué en mai 2023», a précisé la préfecture. Lors d'une conférence de presse lundi, le maire d'Orléans, Serge Grouard (ex-LR), avait dénoncé ces arrivées, fustigeant également l’absence de communication des services de l'Etat sur le sujet.
Une rumeur qui continue d'enfler
«Depuis des semaines, la rumeur enfle selon laquelle des migrants seraient "déplacés" en province pour faire "place nette" à Paris en vue de l’accueil des Jeux Olympiques cet été», avait dénoncé Serge Grouard, selon lequel quelque 500 migrants SDF ont été transférés de la capitale vers sa ville depuis près d'un an.
D'après la préfecture - qui a confirmé l'ouverture d'un de ces centres d'accueil temporaire dans le Loiret en mai 2023 - «toutes les trois semaines, 50 personnes au maximum sont prises en charge dans ce sas géré par une association mandatée et financée par l’État» et font l'objet d'«une évaluation de situation administrative».
A l’issue de cette période, les personnes se voient proposer une orientation en fonction de leur situation dans des dispositifs répartis entre les six départements de la région. En dix mois, 519 personnes ont été prises en charge dans ce cadre dans la région Centre-Val de Loire, dont 134 personnes dans le Loiret.
Depuis plusieurs mois, des associations dénoncent un «nettoyage social» de la région francilienne, progressivement vidée selon elles de ses populations les plus précaires vivant à la rue en vue des JO.