Le rectorat d'Amiens a annoncé ce dimanche 24 mars l'ouverture des 122 établissements visés par des menaces d'attentats terroristes proférés via les Espaces numériques de travail (ENT), dont l'accès a été suspendu jusqu'à nouvel ordre, a appris CNEWS.
«L’accès aux comptes ENT a été suspendu jusqu’à nouvel ordre», a appris CNEWS dimanche 24 mars par le rectorat d'Amiens, au lendemain des menaces d'attentats reçues par des parents d'élèves de plusieurs établissements de la région des Hauts-de-France.
«Les établissements concernés ouvriront ce lundi 25 mars dans des conditions de sécurité renforcées», a ainsi annoncé le rectorat, indiquant que les équipes mobiles de sécurité de l’Education nationale, la police et la gendarmerie nationales seront également mobilisées sur site.
«Lundi, 122 établissements vont exploser», avaient-ils lus dans les messages reçu vendredi soir et samedi matin via leurs Espaces numériques de travail (ENT) piratés.
Plusieurs signalements sur Pharos
Le rectorat avait précisé que «la menace semble concerner plusieurs départements et académies», tout en ajoutant que plusieurs «dépôts de plaintes vont être effectués».
Parallèlement, une source policière avait relevé que «plusieurs» signalements ont été effectués sur la plate-forme Pharos, qui permet de signaler les contenus illicites en ligne.
Samedi, à la mi-journée, cinq établissements étaient concernés, soit trois lycées et deux collèges, avait annoncé la préfecture de la Somme. Cette dernière avait également souligné que «les établissements scolaires resteront ouverts ce lundi, dans des conditions de sécurité renforcées pour les cinq établissements cités», en présence notamment de forces de police et de gendarmerie.
Des menaces déjà proférées en Île-de-France
Plus tôt cette semaine, une cinquantaine d'établissements d'Ile-de-France, principalement des lycées, ont subi une vague similaire, avec des messages de menaces d'attentat accompagnés d'une vidéo de décapitation.
«Ils pensent rester anonymes mais nous les traquons. Ils pensent être à l'abri mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d'auteurs de ces menaces, intervenues ces derniers mois, ont d'ores et déjà été judiciarisés», a déclaré jeudi soir le Premier ministre Gabriel Attal, à l'issue d'une réunion interministérielle sur la sécurité des établissements scolaires à Matignon.
Le gouvernement avait comptabilisé mi-novembre 800 fausses alertes à la bombe lors d'une précédente série d'alertes à l'automne.