Une vingtaine de policiers a perquisitionné l'Hôtel de Ville de Lyon et entendu des chargés de mission, le mardi 12 mars, dans le cadre d'une enquête sur l’implication présumée de plusieurs employés de la municipalité dans des activités politiques.
Une opération coup de poing. L’Hôtel de Ville de Lyon a été perquisitionné et plusieurs chargés de mission ont été auditionnés par la police ce mardi 12 mars, dans le cadre d’une enquête sur la nature des tâches de plusieurs employés travaillant auprès du maire Grégory Doucet (EELV) et de ses adjoints, selon des sources policières et judiciaires citées par l'AFP ce mercredi 13 mars.
L'intervention a été ordonnée par trois juges d'instruction, nommés par la chambre régionale des comptes (CRC), à l'origine de l'enquête judiciaire, après avoir été saisie par la droite lyonnaise, signalant des potentielles anomalies concernant les postes de chargés de missions aux services du procureur de la République.
D'après la loi, le maire de Lyon ne peut disposer que d'une douzaine de collaborateurs dans son bureau avec des fonctions politiques. Cependant, les élus municipaux ont exprimé de vives inquiétudes lors d'une réunion du conseil municipal concernant l'ajout de vingt chargés de mission auprès des adjoints de Grégory Doucet. En effet, ces postes doivent conformes avec la réglementation, en se concentrant sur des projets pour la ville et non pour les élus.
Téléphones, ordinateurs et fiches de poste inspectés
«La Ville de Lyon se tient, bien entendu, à la disposition de la justice et ne souhaite faire aucun commentaire sur une enquête en cours», a déclaré à l'AFP une porte-parole.
Parmi eux, une dizaine de chargés de mission ont été interrogés sur place, tandis que leurs téléphones, ordinateurs et fiches de poste ont été inspectés.
Le parquet national financier enquête sur les emplois au sein du cabinet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que sur les actions des chargés de mission dans d'autres villes de France, où les rôles sont souvent mal définis.