Emmanuel Macron réunit ce jeudi 7 mars les patrons des principaux partis à l’Élysée pour évoquer «la situation en Ukraine», alors que les récentes prises de position du chef de l’État sur le contexte international ont fait bondir les oppositions.
Une réunion à l’image des «Rencontres de Saint-Denis» est organisée ce jeudi 7 mars à l’Elysée. Emmanuel Macron reçoit les chefs de parti afin d’aborder avec eux la position de la France dans le conflit qui oppose l’Ukraine et la Russie.
Pour rappel, la semaine dernière, le président de la République avait fait vivement réagir en insinuant qu’une intervention militaire sur le sol ukrainien était un scénario à prendre en compte. Ce mardi en République Tchèque, celui-ci a insisté sur l’implication de la France, appelant «à ne pas être lâches» face à des puissances qui nous attaquent».
Inquiets des propos du chef de l’Etat, tous les cadres de l’opposition répondront présents à cette réunion. A gauche, la secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, le coordinateur de LFI Manuel Bompard et le patron du PCF Fabien Roussel ont indiqué qu'ils se rendraient à l’Elysée.
A droite, le patron des Républicains Eric Ciotti a confirmé sa venue. L'entourage du président du Rassemblement national Jordan Bardella a aussi fait savoir que ce dernier s'y rendrait.
«Je vais demander une chose très simple, c'est qu'on ouvre enfin la voie diplomatique et qu'enfin il y ait des négociations qui s'ouvrent pour obtenir le retour à la paix», a précisé Manuel Bompard ce mardi sur France 2.
De son côté, Eric Ciotti, a indiqué que la France, et l’Europe en général, ne devait «pas jouer avec les peurs sur des sujets aussi lourds».
Un président bien seul
Emmanuel Macron s’est retrouvé bien esseulé à la suite de ses propos sur la situation en Ukraine, que ce soit en France comme à l’échelle internationale, suscitant même la colère du Kremlin. En effet, le 29 février dernier, lors d’un discours, Vladimir Poutine avait averti les Occidentaux contre une «menace réelle» de guerre nucléaire en cas d’escalade du conflit.
Le chef de l’Etat prend ainsi le pouls de ses opposants politiques ce jeudi. La veille, il s’était entretenu avec ses prédécesseurs François Hollande et Nicolas Sarkozy.
La question de la position de la France dans le conflit russo-ukrainien va continuer d’alimenter l’actualité politique. Le débat et le vote sur la question du soutien à Kiev se tiendront le mardi 12 mars prochain à l’Assemblée nationale, et le 13 au Sénat.
L’Élysée avait demandé au gouvernement d’organiser une déclaration «relative à l’accord bilatéral de sécurité», conclu avec Kiev le 16 février dernier, devant le Parlement.
Pour rappel, Emmanuel Macron avait déjà discuté longuement avec ses opposants au courant de l’année dernière lors des «Rencontres de Saint-Denis», abordant la question des institutions, mais aussi d’immigration ou encore de la situation au Proche-Orient.