L’endométriose est une maladie gynécologique très répandue mais dont le diagnostic peut s’avérer long et complexe. Ce jeudi, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé le remboursement par la Sécurité sociale, dès 2025, d’un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose, à destination de «10.000 à 20.000 femmes».
Des retards de diagnostics préjudiciables aux patientes. L’endométriose est une maladie gynécologique qui touche environ une femme sur dix, et qui reste pour l’heure plutôt méconnue du grand public. Elle se caractérise notamment par d’importantes douleurs pelviennes, surtout pendant les règles, et peut dans certains cas provoquer l’infertilité.
Selon la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, le premier défi concernant cette maladie est d’améliorer le diagnostic, qui reste encore long et complexe. Ce jeudi matin, dans l’émission Télématin sur France 2, la ministre a annoncé le remboursement, dès 2025, d’un test salivaire qui permet de diagnostiquer l’endométriose.
«La Haute Autorité de Santé vient de mettre en avant l’intérêt de ce test. (…) Nous avons encore une expérimentation sur 3.000 femmes jusqu’à la fin de l’année», a indiqué Catherine Vautrin. La ministre a expliqué que ce test salivaire, mis au point par une start-up française, était très onéreux, «à peu près 1.000 euros», mais que l’objectif était «de pouvoir dégager le budget pour que 10.000 ou 20.000 femmes puissent bénéficier de ce test, remboursé par la sécurité sociale».
INFO : Catherine Vautrin annonce la prise en charge par la Sécurité sociale "en janvier 2025" d'un test salivaire pour détecter l'#endométriose pour "10 000 à 20 000 femmes". #Les4V @CaVautrin pic.twitter.com/UAdj7YGlyd
— Telematin (@telematin) March 7, 2024
L’objectif du gouvernement est de pouvoir proposer ce test en «première intention», c’est-à-dire en première étape du diagnostic, avant tout traitement ou examen d’imagerie médicale, mais pour cela, il faut encore l’aval de la Haute Autorité de Santé.
En janvier dernier, la HAS a justement annoncé s’autosaisir du sujet, pour évaluer l’utilité et l’efficacité de l’Endotest, le test salivaire mis au point par la société française Ziwig, en vue de son remboursement. «Au total, en dépit d’éléments très prometteurs, la HAS note, à ce stade, un manque de données essentielles pour statuer sur la pertinence d’un remboursement pérenne d’Endotest. Pour autant, la Haute Autorité de santé reconnaît son caractère innovant par sa nouveauté dans l’indication, son caractère non invasif et son potentiel à couvrir un besoin médical qui ne l’est pas», a indiqué l’autorité publique dans un communiqué. Des études complémentaires sont donc encore nécessaires, selon la HAS.
La ministre Catherine Vautrin souhaite également sensibiliser davantage les entreprises au sujet de l’endométriose, et mettre en place davantage de campagnes d’information à destination du grand public sur cette maladie.