Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a déposé ce mardi une proposition de loi visant à interdire les grèves dans les transports en commun la veille des vacances scolaires et les jours fériés.
Ils dénoncent «le sentiment d’exaspération légitime de la part des Français». Ce mardi 5 mars, Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée nationale a déposé un texte visant à interdire les grèves dans les transports en commun la veille des vacances scolaires et des jours fériés.
Dans sa proposition, le député d’Eure-et-Loir, argumente en indiquant que si le droit de grève, consacré par la Constitution, doit être respecté, «il n’est pas un principe absolu», et qu’il ne doit pas entraver «la nécessaire continuité du service public».
Il s’appuie également sur la loi du 12 juin 1990 en Italie, qui permet de définir des jours de l’année au cours desquels ne peut s’exercer le droit de grève, écartant ainsi «le risque de perturbations aux périodes les plus cruciales».
De récentes grèves contestées
Dans le détail, la proposition de loi déposée par Olivier Marleix vise à interdire aux personnels des transports en commun l’exercice du droit de grève les deux premiers et deux derniers jours de chaque période de vacances scolaires, ainsi que la veille, le lendemain et le jour même d’un jour férié.
En février dernier, la grève des contrôleurs de la SNCF avait empêché des millions de personnes de se déplacer pendant cette période de vacances scolaires, suscitant la colère et l’indignation de nombreux usagers. Selon un sondage de l’institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, 64% des Français considéraient ce mouvement social comme un «usage abusif du droit de grève».
Pour rappel, le droit de grève est inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946, toujours effectif au sein de la Ve République, et est défini comme «la cessation collective, concertée et totale du travail en vue de présenter à l’employeur des revendications professionnelles». Aucun salarié ne peut être sanctionné ni faire l’objet d’une discrimination pour avoir fait grève.