Une base de données mise à jour par les centres de contrôle technique européens permet de lutter plus efficacement, depuis son instauration à l’échelle continentale en 2019, contre une arnaque répandue dans l’Hexagone, celle aux compteurs de voitures trafiqués.
Une fraude qui fleurit sur le Vieux Continent lors de ventes de voitures d’occasion. Si elle n’est pas nouvelle, l’arnaque aux compteurs de voitures trafiqués prend néanmoins de l’ampleur en France ces dernières années.
La technique est simple : faire baisser artificiellement le compteur kilométrique d’un véhicule pour le vendre plus cher d’occasion grâce un kilométrage plus bas que celui qu’il devrait afficher.
Selon UFC-Que Choisir, 9,6 % des voitures d’occasion analysées dans le pays en 2022 par Car Vertical, un registre international de données en ligne sur l'historique des véhicules d’occasion, ont révélé un faux kilométrage avec une réduction moyenne de 34.825 kilomètres. Un travail similaire mené l’an dernier par cette même structure a tablé sur 3,27 % de voitures avec un compteur trafiqué en France mais une moyenne de réduction aux alentours des 60.000 kilomètres.
HistoVec répertorie l’historique administratif des véhicules
L’outil principal pour lutter contre cette arnaque se nomme HistoVec. Ce site public, imposé par une directive européenne en 2014 et mis en place en 2019, répertorie tout l’historique administratif d’un véhicule.
Il recense notamment les données liées au système d'immatriculation des véhicules (SIV), la date de mise en circulation, les changements de propriétaire et les sinistres qui ont entrainé une immobilisation ou le passage d’un expert.
Outre ces informations, HistoVec recense depuis deux ans l’historique des contrôles techniques, permettant ainsi d’avoir un aperçu des kilométrages recensés par les experts à chacune de ces occasions.
Les marques françaises sont les plus ciblées chez les citadines
L’enquête menée l’an dernier par Car Vertical a établi que les cinq citadines les plus touchées par cette arnaque aux compteurs de véhicules trafiqué dans l'Hexagone provenaient de marques françaises.
La Renault Clio arrive ainsi en tête (1,87 %), devant la Peugeot 308 (1,56 %), la Renault Twingo (1,54 %) et les Peugeot 207 (1,19 %) et 208 (1,18 %).