Un sexagénaire qui sortait d’une synagogue parisienne, ce vendredi 1er mars, a été frappé et insulté de «sale juif». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé un «acte inqualifiable».
Vendredi 1er mars à 17h30 rue des Orteaux, dans le 20e arrondissement de Paris, un homme âgé de 62 ans, «porteur d’une kippa», sortait d’une synagogue et a été agressé.
D'après un témoin de la scène, l'attaquant a insulté la victime de «sale juif», lui portant «plusieurs coups de poing et de pied». Le sexagénaire a brièvement perdu connaissance après avoir chuté au sol. Son agresseur a pris la fuite «à pied», ont précisé des sources policières à l’AFP. La victime a finalement été transportée à l’hôpital.
«Une nouvelle agression antisémite s’est déroulée à Paris hier soir. Tout est mis en œuvre pour retrouver l’auteur de cet acte inqualifiable», a réagi sur X le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ce samedi.
Selon les premiers éléments, une nouvelle agression antisémite s’est déroulée à Paris hier soir. Tout est mis en œuvre pour retrouver l’auteur de cet acte inqualifiable. Par ailleurs, sur mon instruction, les préfets renforcent depuis hier la surveillance des lieux fréquentés par… https://t.co/nh7VDnIKzN
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 2, 2024
Selon les informations de CNEWS récoltées auprès du parquet de Paris, une enquête a été confiée au commissariat du 20e arrondissement, sous la qualification de violence suivie d'incapacité n'excédant pas 8 jours et commise en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion.
Des mesures de protection renforcées
Dans un télégramme adressé aux préfets et aux hauts fonctionnaires chargés d’assurer la sécurité intérieure, Gérald Darmanin a demandé le renforcement des mesures de protection de la communauté juive, notamment autour des écoles et lieux de culte, vendredi 1er mars.
Cette sollicitation intervenait après la distribution d’aide humanitaire meurtrière dans la bande de Gaza, jeudi 29 février dernier. Alors qu’une foule de Palestiniens se ruait sur un convoi d’aide alimentaire, le ministère de la Santé du Hamas a accusé l’armée israélienne d’avoir tué 118 personnes en tirant sur les Gazaouis affamés.
De son côté, l'armée israélienne a évoqué une «bousculade» au cours de laquelle «des dizaines de Gazaouis ont été blessés et tués».