Plus d'une centaine de migrants, pour la plupart des mineurs isolés, installés dans un gymnase du centre de Toulouse ont été expulsés ce vendredi matin.
Une expulsion d’envergure. Ce vendredi, plus d’une centaines de migrants ont été expulsés d’un gymnase toulousain dans lequel ils s’étaient réfugiés.
Selon la préfecture à l’AFP, l’expulsion s’est déroulée «dans le calme», «peu avant 06h du matin» selon un bénévole qui a souhaité rester anonyme.
«En application d’une décision de justice introduite par la mairie de Toulouse, les 116 occupants du gymnase Saint-Sernin de Toulouse ont été évacués ce matin», a expliqué la préfecture de Haute-Garonne dans un communiqué, précisant que l'opération avait «duré 45 minutes» et «s’est déroulée dans le calme et sans heurt».
L'expulsion de ces migrants a été ordonnée par un juge ce mercredi. Pour la plupart «mineurs isolés», ils s’étaient installés dans le gymnase ce samedi, après avoir été expulsés la veille d'un bâtiment de l'université Paul-Sabatier, où ils étaient plus de 200 à loger depuis décembre 2022.
«C'est une centaine de personnes qui se retrouve à la rue sans la moindre proposition de relogement», a déploré le bénévole.
Sur place, une trentaine de jeunes avec leurs affaires étaient toujours devant le gymnase vers 08h30, a constaté un photographe de l'AFP.
«C'est à l'Etat de faire respecter les règles de séjour sur notre sol»
Dans un tweet sur X, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (DVD) a salué la «célérité» et «l'efficacité» de l'action des forces de l'ordre, tout en soulignant que «le problème de fond reste entier».
Ce matin, le gymnase Saint-Sernin, occupé illégalement depuis près d'une semaine, a été libéré sans heurt ni violence.
Si je tiens à remercier la préfecture et les forces de l’ordre, leur célérité et leur efficacité, je ne peux passer sous silence que le problème de fond reste…— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) March 1, 2024
«C'est à l'Etat de faire respecter les règles de séjour sur notre sol, c'est-à-dire d'expulser les personnes illégalement présentes (...) et de proposer des hébergements d'urgence pour ceux qui en ont le droit», a-t-il déclaré.
«C'est au département qu'il revient d'assurer l'accueil des mineurs isolés lorsqu'ils sont vraiment mineurs», a-t-il ajouté.