«Il n'y a qu'un langage que Vladimir Poutine comprenne, c'est celui de la force», a déclaré ce vendredi sur CNEWS Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
Stanislas Guérini appelle à ne pas se «coucher» devant la Russie. Invité ce vendredi 1er mars dans La Matinale de CNEWS, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques a affiché son soutien à Emmanuel Macron.
Ce dernier avait affirmé lundi 26 février que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine ne devait pas être exclu. Face une fin de non-recevoir de la part de ses alliés, à la réponse cinglante de Vladimir Poutine et au mécontentement d'une partie de la classe politique, le président de la République a assuré que ses mots étaient «pesés» et «mesurés».
«La réaction de Vladimir Poutine est la démonstration qu’Emmanuel Macron a raison de ne pas se coucher devant lui», a déclaré Stanislas Guérini.
«Nous avons besoin d’un réveil en Europe»
Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques estime devoir rester cohérent à l’égard des Ukrainiens : «On ne peut pas dire le matin que ce qu’il se passe en Ukraine, est notre propre condition de liberté et de défense de la démocratie, et le soir se coucher devant Vladimir Poutine», a-t-il de nouveau exprimé.
Pour lui, «il n’y a qu’un langage qu’un dictateur comme Vladimir Poutine comprend, c’est celui de la force», a déclaré Stanislas Guérini sur CNEWS.
Le ministre a évoqué un pari perdu par Vladimir Poutine estimant que ce dernier pensait que «parce que nous sommes des démocraties, nous serons faibles».
S’il assure comprendre les responsables politiques qui disent que la meilleure façon de régler le problème est d’arrêter la guerre, il estime que Vladimir Poutine ne s’arrêtera pas là.
«C’est le contraire de ce qu’il s’est passé à chaque étape. Pour le Donbass et la Crimée, on a dit que ce n’était pas grave, qu’il aurait ce qu’il voudrait et que tout cela allait bien se passer. Mais ce n’est pas le projet de Vladimir Poutine aujourd’hui», a-t-il martelé.
Stanislas Guérini invite ainsi l’Union européenne à ne pas se laisser «contaminer» par un «esprit de défaite» : «Nous avons besoin d’un réveil en Europe, sur cette capacité à nous défendre en Européens et à défendre la démocratie tout simplement», a-t-il conclu.