Selon le ministre délégué à l’Europe Jean-Noël Barrot, les services russes auraient «artificiellement amplifié» l’invasion des punaises de lit en France, en faisant un faux lien avec l’arrivée de réfugiés ukrainiens sur le sol français.
Les punaises de lit et le Kremlin. Le lien entre les deux ne paraît pas forcément évident au premier abord, mais le ministre français délégué à l'Europe, Jean-Noël Barrot, a fait un parallèle qui peut être cohérent. Interrogé sur la chaîne TF1 sur des tentatives de déstabilisation en France qui seraient conduites par la Russie, le ministre est revenu sur cette affaire qui avait fait le tour du monde.
«Il se trouve que cela fait plusieurs semaines que votre gouvernement, la majorité, nous font comprendre qu'il y a une entreprise de déstabilisation de la Russie conduite par Vladimir Poutine contre nos intérêts, contre notre pays», a rappelé le journaliste au ministre.
«Largement amplifié par des comptes liés au Kremlin»
«Quelques exemples : la polémique des punaises de lit qui a été artificiellement amplifiée sur les réseaux sociaux par des comptes dont il a été établi qu'ils sont d'inspiration ou d'origine russe avec même un lien faux créé entre l'arrivée de réfugiés ukrainiens et la diffusion des punaises de lit. Ça a été très largement amplifié par des comptes liés au Kremlin», a tenu à lui répondre le ministre.
Le grand retour des nuisibles avait pris des dimensions d'affaires d’État à partir de la mi-septembre. Sept établissements scolaires et des classes avaient été fermés mais tous les cas signalés, qui dans un fauteuil de cinéma, qui sur un siège de train, étaient loin d'être tous avérés. Selon Jean-Noël Barrot, les opérations de cyberattaques et de désinformation de la Russie ont «commencé à s'accélérer depuis deux ans, depuis le début de la guerre en Ukraine».
«Nous le savons parce que le président de la République a créé en 2021 un service qui s'appelle Viginum dont la mission est de détecter ces manœuvres qui visent à déstabiliser l'opinion publique en France et à affaiblir le soutien public à l'Ukraine», a-t-il rappelé.