Appelées «smishing», les arnaques par SMS se multiplient sous de nombreuses formes. La dernière en date consiste à demander à la victime d’envoyer un message sur WhatsApp.
Les tentatives d’escroqueries par SMS se développent à la vitesse de l’éclair, et les arnaqueurs doivent trouver de nouveaux subterfuges pour les rendre encore plus crédibles.
La dernière en date ? Un message envoyé, sur lequel on peut dire : «Bonjour maman, mon téléphone est cassé. Voici mon nouveau numéro, peux-tu m’envoyer un message sur WhatsApp ?», peut-on y lire, suivi d’un numéro de téléphone, sur lequel il ne faut pas cliquer.
Nouvelle arnaque, vous pouvez enregistrer les numéros. @PoliceNationale @WhatsApp @Gendarmerie merci ! pic.twitter.com/DYOzBEo6qp
— Sam (@sawmething) February 20, 2024
Nommé smishing - contraction de SMS et de phishing - ce hameçonnage consiste également à envoyer un message d’urgence à ses proies, dans le but de les amener à partager des informations personnelles, de télécharger des logiciels ou applications malveillantes ou de cliquer sur des liens dangereux.
300.000 à 400.000 SMS envoyés chaque jour
Ce qui rend cette escroquerie plus dangereuse que le phishing par mail, c’est le niveau élevé de confiance qu’ont les utilisateurs concernant la sécurité des communications mobiles. Selon l’expertise de Stuart Jones, de l'entreprise américaine de cybersécurité Proofpoint, «les taux de clics sur les liens envoyés par mobile sont jusqu’à huit fois supérieurs à ceux reçus par messagerie électronique», a-t-il déclaré dans le journal Sud Ouest.
En 2023, les tentatives de smishing ont ainsi augmenté de 318 % par rapport à l’année précédente. D’après l’entreprise américaine de cybersécurité, 300.000 à 400.000 SMS frauduleux sont envoyés chaque jour.
Selon une étude du Mobile Ecosystem Forum, 39% des consommateurs ont été confrontés à une tentative de smishing en 2023.
En cas de réception de SMS suspects, la France a instauré le numéro 33.700, auquel il est recommandé de transférer les messages frauduleux.