Le journaliste français Antoine Galindo, incarcéré depuis une semaine en Ethiopie, a été libéré ce jeudi. Selon son employeur, la publication spécialisée Africa Intelligence, il est en route pour la France.
Un cauchemar terminé. Accusé de «conspirer en vue de créer le chaos» dans le pays, le journaliste français Antoine Galindo était incarcéré en Ethiopie depuis le 22 février dernier. Ce jeudi, il a enfin été libéré par les autorités.
Malgré des conditions de détention difficiles, Antoine Galindo a déclaré avant son départ qu'il «allait bien», qu'il était «en bonne santé» et qu'il avait «été bien traité».
Sa libération «est un vrai soulagement pour toute la rédaction d'Africa Intelligence qui a hâte de retrouver Antoine», a indiqué Paul Deutschmann, rédacteur en chef du média.
Arrêté pour avoir «outrepassé son accréditation»
Chef de la rubrique Afrique de l'Est de la publication spécialisée Africa Intelligence, le journaliste français de 36 ans, était arrivé en Ethiopie le 13 février dernier, notamment pour couvrir le Sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, siège de l'organisation panafricaine qui lui avait délivré une accréditation.
Mercredi, Selamawit Kassa, secrétaire d'Etat éthiopienne à la Communication avait indiqué que le journaliste français avait été arrêté pour avoir «outrepassé son accréditation», laquelle l'autorisait, selon elle, uniquement à couvrir le Sommet de l'UA, et avait collecté illégalement «des informations sur des questions politiques internes» à l'Ethiopie.
Selon une source proche du dossier, Antoine Galindo avait été arrêté la semaine dernière en compagnie d'un responsable du Front de libération oromo (OLF), parti politique d'opposition, avec qui il avait rendez-vous. Ce dernier est toujours incarcéré.