Emmanuel Macron a ouvert une conférence de presse depuis l’Élysée, ce lundi 26 février, sur la guerre en Ukraine. Le chef de l'État a réaffirmé le soutien de l’Union européenne à l’encontre du pays dirigé par Volodymyr Zelensky.
Les «décisions» doivent être «fortes». C'est ce qu'a soutenu le président français Emmanuel Macron, qui a réuni à l'Elysée, ce lundi, plus d'une vingtaine de chefs d’Etats et de gouvernement à l’occasion d’une conférence de soutien à l'Ukraine. Face à eux, il a appelé à un «sursaut» face à un «durcissement manifeste» du régime russe.
Deux ans après le début de l’invasion de l’Ukraine, les participants ont leur unité ainsi que «leur détermination à faire échec à la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine».
Volodymyr Zelensky déplore de n'avoir reçu que 30% des obus européens
Dès le début de la réunion, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à distance, a déploré n'avoir «malheureusement» reçu que 30% du «million d'obus que l'Union européenne» a «promis» au pays. «Ensemble nous devons faire en sorte que Poutine ne puisse pas détruire ce que nous avons réalisé et ne puisse pas étendre son agression à d'autres pays», a-t-il ajouté dans cette vidéo pré-enregistrée.
Après cette intervention, Emmanuel Macron a assuré devant ses homologues européens que «nous sommes à coup sûr au moment d'un sursaut qui est nécessaire de notre part à tous», tout en rappelant l'objectif de cette réunion d'urgence. À savoir, «voir sur le plan national et collectif comment nous pouvons faire plus», en «soutien budgétaire» et «militaire».
«Nous voyons, et tout particulièrement ces derniers mois, un durcissement de la Russie (...) qui s'est malheureusement cruellement illustré avec la mort d'Alexeï Navalny», a-t-il expliqué. Avant de détailler : «Sur le front ukrainien, les positions sont de plus en plus dures et nous savons aussi que la Russie prépare des attaques nouvelles, en particulier pour sidérer l'opinion ukrainienne».
Samedi dernier, le président français a averti son homologue russe Vladimir Poutine que le soutien de la France auprès de l’Ukraine ne «faiblira pas» et qu’il ne fallait «pas compter» sur une «lassitude des Européens». De même, Emmanuel Macron a rappelé un «consensus» chez plusieurs dirigeants européens, qui avertissent «que d'ici à quelques années, il fallait s'apprêter à ce que la Russie attaque» leur pays.
«Deux ans de guerre. Frappée et meurtrie, mais toujours debout. L’Ukraine se bat pour elle, pour ses idéaux, pour notre Europe. Notre engagement à ses côtés ne faiblira pas», a écrit Emmanuel Macron, dans un message posté par l'Élysée sur le réseau social X à l'occasion du deuxième anniversaire de l'invasion russe.
D'après les données rapportées par le média russe indépendant Meduza, le 24 février, environ 83.000 soldats russes auraient perdu la vie entre le début de l'invasion en Ukraine le 24 février 2022 et la fin de l'année 2023.