Les salariés de la Sete (Société d'exploitation de la tour Eiffel) ont annoncé la reconduction de leur grève ce jeudi 22 février. Le site touristique sera donc de nouveau fermé aux visiteurs ce jeudi pour le quatrième jour consécutif.
Une situation qui ne semble pas évoluer. La tour Eiffel est de nouveau fermée au public ce jeudi 22 février en raison d'un mouvement de grève des salariés de la Société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE), qui réclament un changement de la gestion menée par la Ville de Paris.
«La mobilisation des salariés, elle est là. L'enjeu est trop important pour laisser tomber», confie Denis Vavassori, technicien et représentant CGT pour la tour Eiffel, qui a indiqué que Sophie Binet était présente auprès des manifestants afin de faire part de son soutien.
Près de 360 salariés de la SETE sont en grève en raison de l'augmentation de la redevance versée à la Ville, la surévaluation de la jauge de visiteurs annuels prévue par Paris, et la crainte de voir l'édifice, touché par la rouille, ne pas être restauré en temps et en heure.
«Ça fait quatorze ans que la tour Eiffel n'a pas eu de de rénovation, elle a de la rouille, c'est de pire en pire d'année en année, ça s'est dégradé», ajoute Denis Vavassori.
Une rouille source d'importantes détériorations
«Elle n’est pas sur le point de s'écrouler non plus, mais le problème c'est que la rouille, ça attaque le fer, et le fer, c'est ce qui fait la tour Eiffel : chaque point de rouille abîme le fer. On aura beau même décaper derrière, repeindre, le mal sera fait. Plus on attend, plus y aura de d'éléments de la structure qui seront attaqués. À moyen terme, on va avoir des soucis», confie en outre le syndicaliste à CNEWS
«Ils ont beau essayer de passer le message disant que c'est un joyau et qu'elle est très bien entretenue, je pense que s’ils étaient sur place, ils auraient du mal à défendre leurs arguments», ajoute encore Denis Vavassori à propos des élus de la mairie de Paris.
«La balle est vraiment dans le camp de la de la mairie de Paris, ce n’est même plus au niveau de notre direction générale, c'est vraiment au niveau de l'actionnaire», poursuit le technicien, indiquant qu'il n'y a «aucun dialogue possible pour l'instant», alors que les syndicats souhaitent faire avancer leur cause.