Un TGV sur deux circule en France pour le premier chassé-croisé des vacances d'hiver du fait d'une grève des contrôleurs, laissant à quai 150.000 vacanciers, selon SNCF Voyageurs.
"Nous ne sommes pas au rendez-vous", a concédé ce vendredi son patron, Christophe Fanichet sur BFMTV.
Quelque "850.000 Français vont pouvoir finalement partir en vacances" mais "je regrette que 150.000 Français ne vont pas pouvoir partir" car "ils n'ont pas forcément trouvé de solutions", a-t-il détaillé.
Le ministre des Transports Patrice Vergriete a appelé ce vendredi les syndicats et la direction de la SNCF à la "responsabilité" pour éviter de nouvelles grèves lors des vacances scolaires.
"Les Français ont été victimes d'une mobilisation qui aurait pu être évitée", d'un "dialogue social qui n'a pas abouti", et il faut "qu'on n'en arrive plus à ces extrémités", a souligné le ministre devant la presse, aux côtés du président de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet.
L'ex-ministre du Logement a appelé à la "responsabilité" des syndicats comme de la direction de la SNCF.
Un TGV sur deux circulait en France ce vendredi du fait d'une grève des contrôleurs, un rythme qui perdurera jusqu'à dimanche, obligeant certains voyageurs à revoir leurs trajets pour les vacances ou le week-end.
Le président de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, avait fait le choix de donner «la priorité» aux «trains qui sont complets... Et en février, ce sont les trains des Alpes».
De fait, les trains à destination des Pyrénées sont bien moins garantis, avec de nombreux TGV annulés de Paris vers Lourdes, Tarbes ou Pau.
Pour ce week-end de grève, le trafic ferroviaire ne sera que légèrement perturbé sur les lignes régionales, avec «en moyenne, 8 TER sur 10» qui circuleront.
Localement, la circulation sera «normale» en Bourgogne, «perturbée» dans le Nord-Pas-de-Calais et «légèrement perturbée» sur l'axe Marseille-Toulon.
Ce vendredi matin, Julien Troccaz, secrétaire général de Sud-Rail, a déclaré que «si la direction ne répond pas» aux «revendications» des cheminots, «il y aura évidemment des suites».
«On va retourner sur le terrain et on ne s'interdit rien. Ils ont joué à la stratégie du pourrissement, on pense que c'est une grave erreur», a-t-il ajouté sur franceinfo.
Les chiffres définitifs du nombre de grévistes indiquent que trois contrôleurs sur quatre de la SNCF sont en grève ce vendredi.
«On aura un train sur deux dimanche et nos clients reçoivent un mail, un SMS pour leur préciser si leur train est confirmé ou annulé», a indiqué ce vendredi matin Alain Krakovitch, le directeur de TGV-Intercités.
Comme prévu, le mouvement social a commencé à 20h.
En déplacement à Venissieux, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, abonde: "Aujourd’hui, on a des Français en colère par rapport à cette grève. Les Républicains vont assumer leur responsabilité en déposant une proposition de loi destinée à interdire les grèves sur les périodes scolaires".
«Cette grève est incompréhensible, nous avons mis tout ce qu'il fallait sur la table», a réagi ce jeudi le patron de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, alors que de nouvelles perturbations sont attendues sur le réseau ce week-end.
Michel Quidort, vice président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT), était l'invité de La Matinale, ce jeudi 15 février, sur CNEWS. Il s'est exprimé sur la grève à la SNCF prévu ce week-end, où un train sur deux circulera.
Michel Quidort, vice-président de la FNAUT : «Ce mouvement de grève est totalement disproportionné», dans #LaMatinale pic.twitter.com/YKTvMoFI6g
— CNEWS (@CNEWS) February 15, 2024
«Ce mouvement de grève est totalement disproportionné. C'est une grève sectorielle déclenchée par un collectif qui représente 4.000 contrôleurs qui vont empoisonner la vie d'un million de voyageurs», a-t-il dénoncé face à Romain Desarbres.
Selon un sondage CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, 52% des Français sont favorables à l'interdiction des grèves pendant les vacances scolaires.
CNEWS est allé interroger des usagers aux abords des gares qui ne sont pas forcément d'accord avec la proposition. Ils critiquent toutefois les méthodes de mobilisation des salariés de la SNCF.
Le groupe centriste au Sénat a proposé ce mercredi un texte visant à encadrer le droit de grève dans les transports sur des périodes particulières comme les vacances scolaires, une manière selon lui de «protéger les Français» face à «des prises en otage répétées».
Alors qu'une forte mobilisation des contrôleurs de la SNCF est annoncée pour le week-end, avec de nombreux trains supprimés, les parlementaires de l'Union centriste, alliés dans la majorité sénatoriale aux Républicains, ont rapidement réagi en déposant une proposition de loi pour défendre la «liberté de circulation».
«On n'interdit pas aux syndicalistes de faire grève, on essaie de protéger les Français contre une prise en otage excessive et répétée», s'indigne auprès de l'AFP le président des centristes Hervé Marseille, qui dit «s'attendre à des mouvements similaires en marge des Jeux olympiques».
Le texte prévoit d'octroyer au gouvernement un capital annuel de 60 jours d'interdiction de grève pour les «personnels des services publics de transports». L'exécutif pourrait répartir ce capital par décret comme il le souhaite dans une limite de quinze jours par période d'interdiction, avec néanmoins la tenue d'une «négociation préalable».
Le ministre des Transports Patrice Vergriete s'est dit mercredi «un peu surpris» par la grève des contrôleurs SNCF qui aura lieu vendredi, samedi et dimanche, et s'annonce très suivie.
«Je suis effectivement un peu surpris de cette grève ce week-end (...) parce qu'il a été acté par la direction des primes et des augmentations de salaires qui fait envie à beaucoup de nos concitoyens», a déclaré le ministre, précisant que «la catégorie d'agents qui se mobilise ce week-end en a largement bénéficié, avec presque 20% de hausse de salaire en deux ans».
Christophe Fanichet, directeur général de SNCF Voyageurs : «Nous pensons que sur la période des quatre jours, tous les voyageurs peuvent retrouver une place, c’est notre objectif» pic.twitter.com/zUMBMnGImR
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Seul un TGV Inoui et Ouigo sur deux circulera vendredi, samedi et dimanche en France en raison d'une grève des contrôleurs qui s'annonce très suivie, a indiqué ce mercredi la SNCF, prévenant que "la circulation des trains sera fortement perturbée" à partir de 20h jeudi et jusqu'à 8h lundi.
Pour les Intercités de jour et de nuit, un train sur deux circulera vendredi, samedi et dimanche tandis que le trafic est prévu "normal" pour les trains Ouigo classiques. Le groupe ferroviaire n'a pas précisé l'impact de la grève sur la circulation des trains jeudi.
Christophe Fanichet, directeur général de SNCF Voyageurs : «L’objectif sera tenu, nous ferons circuler 1 TGV sur 2 ce week-end» pic.twitter.com/C9omEE0D1b
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Sondage : 52% des Français favorables à une interdiction des grèves dans les transports en commun pendant les vacances scolaireshttps://t.co/iAXWbg6DWJ
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"Les Français savent que la grève est un droit", mais "aussi que travailler est un devoir", a déclaré ce mercredi Gabriel Attal à quelques jours d'une grève des contrôleurs de la SNCF en plein weekend de vacances scolaires, qui promet d'être très suivie.
Le Premier ministre a déploré "une forme d'habitude, à chaque vacances qui arrivent, d'avoir l'annonce d'un mouvement de grève" des cheminots, ajoutant que "c'est aussi l'image de la SNCF qui à chaque fois en prend un coup".
Christophe Fanichet, président de SNCF Voyageurs, a soutenu ce mercredi que «l'objectif, c'est d'assurer un TGV sur deux qui circule ce weekend», avec «autant de Ouigo que d'Inoui», avec une priorité pour «les départs et les retours de la neige».
Christophe Fanichet a largement remis en cause ce mouvement de grève, le qualifiant d'«incompréhensible parce que les engagements de l'entreprise qui ont été pris en décembre 2022 sont tenus».