Gabriel Attal reçoit à nouveau ce mardi après-midi la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, alors que les syndicats n'excluent pas une reprise des actions si les récentes annonces du Premier ministre ne sont pas suivies d’effets concrets d’ici à l'ouverture du prochain Salon de l’agriculture.
Une rencontre pour contrer à tout prix un incendie prêt à repartir. Ce mardi 13 février, Gabriel Attal reçoit à Matignon la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. Ces deux syndicats agricoles verront ensuite la semaine prochaine Emmanuel Macron qui accueillera à l'Elysée dès mercredi 14 février, la Coordination rurale et la Confédération paysanne.
L’objectif est de continuer le travail commun entre le secteur agricole et l’exécutif après les différentes annonces énoncées pour calmer la colère du secteur.
Après deux semaines de blocages de routes, les manifestants avaient levé le camp début février après trois salves d’annonces du gouvernement. Pour autant, depuis, «il n’y a pas eu de rencontre ministérielle, ni avec le ministre de l’Agriculture, ni avec le Premier ministre», déplore Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.
le Salon de l’agriculture pour ultimatum
Ce dernier, à la tête du premier syndicat agricole du pays, a du reste mis en garde dès ce dimanche le gouvernement, alors que s'ouvre dans une dizaine de jours le Salon de l’agriculture, envisageant une reprise des actions si des premières promesses gouvernementales ne sont pas réalisées d’ici là.
«Il reste douze jours avant l'ouverture du salon, que tout le monde fasse son travail», a ainsi déclaré Arnaud Rousseau.
«Nous, on a mis des propositions très concrètes sur la table. Si on se moquait de nous, évidemment que ça ne pourrait pas se passer dans les conditions classiques de l’accueil du président de la République le premier samedi de l’ouverture du salon», a-t-il ajouté, afin d’accélérer la mise en place des mesures annoncées par Gabriel Attal, qui concernent notamment la simplification des démarches administratives, mais aussi la lutte contre la viande de synthèse ou encore la revalorisation de la rémunération et des retraites des exploitants.
L’idée d’une reprise du mouvement de colère des agriculteurs plane ainsi sur cette réunion à Matignon si les discussions ne mènent pas à des mesures permettant d’améliorer les conditions de travail de tout un secteur.