Elisabeth Borne assistera ce mardi 13 février à sa première séance de questions au gouvernement, en tant que députée du Calvados. Le retour de l’ancienne Première ministre pourrait être considéré comme un atout pour l’aile gauche de la majorité.
Elisabeth Borne attendue dans l’Hémicycle ce mardi. Officiellement redevenue députée du Calvados ce vendredi, l’ancienne Première ministre fait son retour à l’Assemblée nationale. Elle participera ainsi à la séance de questions au gouvernement.
Suite à sa démission à la tête du gouvernement, qui a mené à la nomination de Gabriel Attal, Elisabeth Borne avait profité de cette période pour prendre du temps pour elle, avant de faire un retour sur le terrain dans sa circonscription. Le 8 février dernier, elle a ainsi visité et inauguré une école de production située à Condé-en-Normandie, où elle s’est essayée à la couture.
Au Palais-Bourbon, Elisabeth Borne siégera au sein de la commission des Affaires étrangères. Si son retour risque d’être mouvementé, les députés de l’opposition n’ayant pas oublié sa politique et son utilisation jugée «excessive» de l’article 49.3, Elisabeth Borne devrait être bien accueillie par ses collègues de la majorité.
Certains d’entre eux voient d’ailleurs en elle une figure importante de l’aile gauche de la macronie.
Une aile gauche de la majorité renforcée
A la suite du remaniement du gouvernement, plusieurs ministres n’ayant pas été reconduits feront leur retour à l’Assemblée nationale. C’est le cas pour Olivier Véran, pressenti pour prendre la tête de la majorité aux européennes, Bérangère Couillard, Olivier Dussopt, Clément Beaune, Carole Grandjean, Philippe Vigier, Agnès Firmin-Le Bodo ou encore Olivier Becht.
Des retours qui reposeront la question de la création d'un groupe représentant pleinement l'aile gauche de la majorité. En effet, plusieurs élus de Renaissance, et apparentés, avaient dénoncé la «droitisation» du nouveau gouvernement de Gabriel Attal.
Du côté de Territoires de progrès, parti d’Olivier Dussopt, certains avaient trouvé injuste que l’ancien ministre du Travail ne soit pas repris dans l’exécutif. «On ne peut pas se satisfaire d’avoir une secrétaire d’Etat aux Anciens combattants pour Patricia Mirallès et une ministre déléguée sans portefeuille pour Agnès Pannier-Runacher. Pas sûr que ça passe chez la vingtaine de députés Territoires de progrès», a souligné un parlementaire à l’AFP.