Sur demande de la mairie de Paris, l’école privée Stanislas risque un «déconventionnement», à moins qu’elle ne se mette «en conformité» avec certaines recommandations.
L’école privée Stanislas de nouveau dans la tourmente. La mairie de Paris demande au gouvernement le «déconventionnement» de l’établissement catholique, au centre d’une polémique, à moins qu’il ne soit mis «en conformité» avec les recommandations du rapport officiel faisant état de «dérives».
Cette demande de l’assemblée municipale fait suite à un texte adopté ce vendredi à majorité de gauche. Les recommandations évoquées sont «formulées dans le rapport de l’inspection générale et avec les trois lois relatives à la lutte contre les discriminations, dont le sexisme et l’homophobie».
Autre demande de la mairie auprès de l’école Stanislas dans ce texte symbolique initié par les communistes et amendé par l’exécutif, le «respect de la liberté de conscience» des élèves. Le Conseil de Paris a, par ailleurs, demandé au rectorat «une enquête exhaustive auprès des établissements d’enseignement privé sous contrat, afin de vérifier la conformité de leurs pratiques avec le Code de l’Éducation et le respect des valeurs républicaines».
Une décision «purement illégale»
Des «dérives dans l’application du contrat d’association» avec l’État au sein de l’école Stanislas avaient été révélées, notamment l’obligation de suivre des cours de catéchisme. D’autre part, la Ville de Paris, à la fois commune et département, avait annoncé suspendre provisoirement son financement.
1,3 million d'euros pour 2022-2023
Celui-ci s’élevait à 1,3 million d’euros pour l’année scolaire 2022-2023, cumulant les sections maternelle, élémentaire et collège de l’établissement. Une décision «purement illégale» car «ces subventions sont tout simplement obligatoires», a dénoncé Inès de Raguenel, une élue d’opposition de droite.
«Cet acharnement ne peut dissimuler une forme de détestation à l’égard d’un modèle fondé sur l’excellence», a-t-elle ajouté. «Il n’est écrit nulle part que les collectivités locales doivent être des financeurs aveugles», a répondu Patrick Bloche, l’adjoint PS à l’Éducation, demandant ainsi «le respect de la loi par Stanislas, ni plus ni moins».
L’élu communiste Jean-Noël Aqua a, quant à lui, dénoncé un rapport «accablant». Toutefois, la région Île-de-France, dirigée par la droite, contrairement à la mairie qui est dirgiée par la gauche, a maintenu ses financements obligatoires au lycée Stanislas par le biais de Valérie Pécresse, malgré les «manquements» évoqués dans le rapport.