Relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires européens du MoDem ce lundi, le destin politique de François Bayrou pourrait être de plus en plus lié à celui de la seconde partie du remaniement, attendu prochainement.
Vers un retour dans l’exécutif ? Relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires européens du MoDem, le nom de François Bayrou figure de plus en plus parmi les candidats potentiels à une place dans le gouvernement, alors que la seconde partie du remaniement est attendue ce mardi 6 février.
Ce lundi, sur le plateau de France 2, le trois fois candidat à la présidentielle n’a pas mis fin à la rumeur qui circule depuis plusieurs jours. Interrogé sur un éventuel retour au gouvernement, l’ancien ministre de l’Éducation a laissé planer le doute. «Je n’écarte jamais rien. Le principe, pour moi, précisément parce que vous êtes engagés, c’est de ne jamais rien écarter», a-t-il affirmé.
François Bayrou, conseiller proche d’Emmanuel Macron depuis la première heure, n’avait pas caché sa déception suite aux annonces du gouvernement de Gabriel Attal, dénonçant l’absence de ministres de sa formation politique, au profit de proches de Nicolas Sarkozy.
Le successeur d’Amélie Oudéa-Castéra ?
Si François Bayrou est beaucoup cité, son destin le lie de plus en plus à la rue de Grenelle, à en croire certains bruits de couloirs.
Le patron du MoDem serait pressenti pour remplacer Amélie Oudéa-Castéra au poste de ministre de l’Education nationale. Cette dernière, engluée dans une large polémique, à la suite de ses propos sur l’école publique, ne serait plus en odeur de sainteté à son poste, alors que les enseignants font grève ce mardi.
Si cette rumeur venait à se confirmer, François Bayrou ferait son retour à la rue de Grenelle. En effet, l’ancien maire de Pau a déjà occupé le poste de ministre de l’Éducation nationale entre 1993 et 1997 au sein du gouvernement de cohabitation d’Edouard Balladur.
Toutefois, la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a assuré ce mardi matin sur TF1 qu'Amélie Oudéa-Castéra était «pleinement à sa tâche» et qu'il ne fallait «pas la délester d'une partie de son portefeuille», laissant planer le doute quant à un éventuel remplacement à ce poste.
Quelle place pour les Européennes ?
Alors que les têtes de liste aux élections aux européennes sont, au fur et à mesure, annoncées, la question se pose quant à la place du MoDem dans la majorité.
«Mécontent» du gouvernement de Gabriel Attal, qu’il juge trop à droite, François Bayrou avait menacé de présenter sa propre liste aux européennes. Une hypothèse, peu probable, qui pourrait totalement disparaître s’il venait à faire son entrée au gouvernement.