L'homme de 32 ans, qui a blessé trois personnes au couteau samedi 3 février à la gare de Lyon, à Paris, a été mis en examen et placé en détention provisoire, ce mardi, pour tentative d'assassinats aggravées.
L'assaillant de l'attaque perpétrée samedi 3 février gare de Lyon (Paris) a été mis en examen ce mardi pour tentative d'assassinats aggravées, a appris CNEWS. Le parquet a, par ailleurs, requis sa détention provisoire et le juge d'instruction a saisi le juge des libertés et de la détention, pour qu'il soit statué sur cette question.
Les révélations se succèdent concernant ses motivations. L’homme, qui a blessé 3 personnes, avait reconnu plus tôt dans la journée avoir voulu «s’en prendre à des Français».
«Les déclarations du mis en cause, comme l'exploitation de son téléphone, ont conduit à envisager qu'il avait commis son acte pour s'en prendre à des Français, en raison de leur appartenance à la nation», a assuré le parquet dans un communiqué. Ce dernier a ouvert une information judiciaire pour tentatives d'assassinat aggravées, ouvrant ainsi la voie à une potentielle sanction pénale pour le suspect.
Son avocat, Me Yassine Yakouti, en a profité pour souligner à l'issue de l'audience, «qu'il ne s'agit pas d'un dossier politique», en attirant l'attention sur le véritable enjeu, à savoir «l'état de santé» du suspect.
Le Malien de 32 ans avait déjà reconnu plus tôt ce mardi lors de sa garde à vue avoir prémédité son acte, selon une information de CNEWS. Par ailleurs, il semblerait que sa pathologie psychiatrique n'a pas eu d'impact ni de rôle dans son passage à l'acte.
L'homme était en garde à vue depuis samedi, après une interruption de près de vingt-quatre heures entre samedi et dimanche en raison d'un passage à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris. Pour Me Julien Roelens, deuxième avocat du suspect, «il est encore trop tôt pour commenter à outrance, les familles (des victimes) ont besoin de sérénité».
Trois blessés dont un grave
Parmi les blessés, le pronostic vital d'un homme de 66 ans était «toujours engagé» lundi après-midi d'après le parquet. Le suspect lui a porté un coup de couteau à l'abdomen et deux coups de marteau à la tête, peu après 7h30 samedi, selon une source policière. Deux autres hommes, nés en octobre 1966 et février 2000, ont aussi été blessés par «des coups en s'interposant».
Le ministère public a aussi évoqué deux autres victimes : «une femme née en février 1999, qui était derrière le mis en cause lorsqu’il a mis feu à son sac et après qu'il a couru» ainsi qu'«un homme né en juin 1979, agent de sécurité, qui est également intervenu».
le suspect jusqu'ici Inconnu des services de police
L'assaillant, de nationalité malienne, était «en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 tout à fait valable», selon les documents d'identité trouvés en sa possession, avait précisé samedi le préfet de police de Paris Laurent Nuñez. Ce titre lui permettait de voyager en France en toute légalité.
Inconnu des services de police français comme italiens, «il était suivi pour des problèmes psychiatriques mais il n’a jamais manifesté de tendances violentes», ont précisé les autorités italiennes.