Afin de lutter contre la précarité alimentaire, les députés socialistes défendent ce jeudi 29 février lors de leur niche parlementaire l’expérimentation du dispositif «Territoires Zéro Faim».
«Il n’est pas acceptable que dans une société riche comme la nôtre, 10 millions de personnes vivent dans la précarité alimentaire». Les députés socialistes à l’Assemblée nationale ont déposé une proposition de loi visant à venir en aide aux Français éprouvant des difficultés à se nourrir.
Ce texte, qui sera défendu ce jeudi 29 février, à l’occasion de la niche parlementaire du groupe PS, prévoit l’expérimentation, d’une durée de trois mois, du dispositif «Territoires Zéro Faim».
Celui-ci permettrait «de faire converger dans un même territoire, une forte densité de mesures pour lutter contre la précarité alimentaire», a déclaré à CNEWS Guillaume Garot, député PS de Mayenne.
«Des millions de Français, des étudiants, des familles monoparentales, des retraités, ne peuvent pas manger à leur faim, se privent, ne font qu’un repas par jour, nous devons mettre fin à cela», a-t-il considéré.
Une série de mesures
De ce constat national, le dispositif «Territoires Zéro Faim» dispose de plusieurs mesures. Afin de lutter contre l’exclusion, le texte défend «la mise en place du repas à 1 euro dans la restauration universitaire pour l’ensemble des étudiants». Une initiative de la sorte avait d’ailleurs déjà été proposée par la députée Fatiha Keloua-Hachi, en février 2023.
Le dispositif propose également de développer l’éducation à l’alimentation, à la cuisine et à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Mais aussi, de permettre à tout le monde de «pouvoir acheter des légumes, des fruits et des produits frais de qualité», en soutenant «les acteurs de l’aide alimentaire».
Tenir une promesse d’Emmanuel Macron
Le dispositif prévoit d’expérimenter la mise en place d’un «chèque alimentation durable», prioritairement destiné aux personnes en situation de précarité, notamment celles allocataires de minima sociaux. Celui-ci pourrait prendre la forme d’une «carte de paiement acceptée dans la plupart des commerces alimentaires».
Ce chèque reprend la promesse d’Emmanuel Macron en 2022 d’un «chèque alimentaire», enterrée par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire lors d’une prise de parole le 7 janvier dernier.
Le groupe socialiste souhaite ainsi reprendre cette ancienne promesse du chef de l’Etat, considérant, selon Guillaume Garot, que «le gouvernement avait renoncé à agir sur la précarité alimentaire».