Quatre mois après la disparition de Lina en Alsace, les enquêteurs en charge du dossier ont envoyé deux courriels aux parents de jeunes filles étudiant dans l’ancien collège que fréquentait l’adolescente, pour savoir si elles avaient aperçu un jeune homme de 20 ans environ, qui conduisait une voiture grise.
Les proches de Lina vont-ils (enfin) savoir ce qu’il s’est passé le 23 septembre dernier ? D’après les informations des Dernières Nouvelles d’Alsace, confirmées par plusieurs médias, les parents de jeunes filles scolarisées au collège Frison-Roche de La Broque (Bas-Rhin), où avait été scolarisée l’adolescente mystérieusement disparue au début de l’automne, ont reçu deux mails de la part des enquêteurs le 15 janvier. Dans ces courriels, les gendarmes ont par exemple demandé aux parents si leurs enfants «avaient déjà discuté ou rencontré un homme d’environ 20 ans dans une aire de jeux» courant septembre 2023.
Les enquêteurs ont ainsi poursuivi leurs investigations sur la piste d’un homme d’une vingtaine d’années. Celui-ci conduisait un véhicule de type Renault Clio de couleur grise. Il avait été aperçu à proximité de l’aire de jeux de Saulxures, qui se trouve à peine quelques kilomètres de Plaine, la commune où résidait l’adolescente de 15 ans avant sa disparition. Les gendarmes ont également demandé aux parents de leur fournir les pseudos Snapchat de leurs adolescentes.
Une plainte déposée par l'adolescente réexaminée
Le 23 septembre 2023, alors que Lina se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, située à trois kilomètres de son domicile, pour prendre un train à destination de Strasbourg, elle avait disparu sur ce trajet qu’elle avait l’habitude d’emprunter. Le parquet de Saverne avait alors ouvert une enquête qui a par la suite été confiée à une juge d’instruction strasbourgeoise, rappelle France 3 Grand Est.
En 2022, soit une année et trois mois avant de disparaître, Lina avait déposé plainte – classée sans suites - concernant un «viol en réunion». Au moment des faits présumés, elle était âgée de 13 ans. Le 22 janvier, comme l’a annoncé Aline Clérot, la procureure de Saverne, ce vieux dossier a été rouvert.
Car au moment du dépôt de la plainte, l’enquête n’avait «pas permis de suffisamment caractériser les faits», s’est souvenue Aline Clérot auprès de l’AFP. Mais «dès l'ouverture de l'enquête en disparition inquiétante de Lina, ces informations ont été immédiatement communiquées et exploitées par les enquêteurs», a-t-elle précisé.