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Marseille : des parents cherchent des professeurs de français pour leurs enfants

Le communiqué des parents d'élèves précise que le chef de l'établissement est d'accord avec cette prise d'initiative. [GERARD JULIEN / AFP]

L'association des parents d'élèves du collège Roy d'Espagne à Marseille a posté une offre d'emploi sur les réseaux sociaux pour le recrutement de deux professeurs de français. Les enfants n'ont plus de cours de français depuis les vacances de la Toussaint.

Une annonce préoccupante. Les collégiens marseillais de l'établissement Roy d'Espagne sont à la recherche de deux nouveaux professeurs de français pour l'année scolaire. Ils n'ont plus de professeur pour l'apprentissage de la langue de Molière depuis les vacances de la Toussaint, donc le mois de novembre. Face au manque de solution trouvé par l'établissement depuis trois mois et la réponse «vaine» du rectorat, les parents d'élèves ont décidé de faire bouger les choses en postant directement une offre d'emploi sur les réseaux sociaux. Le communiqué précise que le chef de l'établissement est d'accord avec cette prise d'initiative.

Deux postes sont à pourvoir : la première offre concerne un professeur de français contractuel pour vingt heures par semaine, avec la charge de trois classes de 5e et une classe de 3e. La deuxième offre concerne toujours un professeur de français contractuel, mais cette fois pour une durée de neuf heures de travail par semaine, avec la charge de deux classes de 6e.

«LES ANNÉES SE SUIVENT ET SE RESSEMBLENT ET C'EST DÉPRIMANT»

Le post des parents d'élèves sur Facebook était accompagné d'une légende alarmante : «Urgent besoin de profs !! Rien ne change... Les années se suivent et se ressemblent et c'est déprimant». L'offre d'emploi postée a fait réagir de nombreux parents d'autres établissements scolaires qui se trouvent dans une situation similaire : «À Daumier, même problème, une prof de français n'est pas remplacée depuis les vacances de la Toussaint», témoigne une mère d'élèves d'un autre collège marseillais dans un commentaire sous le post.

Ces situations d'absentéisme prolongées rendent fous les parents d'élèves qui s'en prennent, notamment, à l'Éducation nationale : «L'éducation était soit disant une priorité. C'est de pire en pire... Nos enfants subissent malheureusement. Les 3e avec le brevet, c'est catastrophique. Courage à eux et courage à nous, parents, qui sommes démunis également», répond une mère sous le post de l'association.

«Voyez avec Mme Oudéa-Castéra. C'est un sujet qui lui tient à cœur. Je suis sûre qu'elle pourra vous aider. Plaisanterie mis à part, il y a peut-être une action à mener auprès du ministère après la sortie de la dame ! La situation devient vraiment intolérable. Personnellement, en 4 ans de collège pour mon fils, nous en sommes à 11 semaines sans histoire-géographie, 10 semaines sans français, 8 semaines sans EPS et 7 semaines sans latin... On croise les doigts car l'année de 3e n'est pas terminée !», raconte une autre mère. 

Une polémique autour de la sortie d'Amélie Oudéa-Castéra a éclaté après les premières déclarations de la nouvelle ministre de l'Éducation nationale. Elle a justifié la scolarisation de ses enfants au lycée privé Stanislas à Paris en expliquant que «des paquets d’heures n’étaient pas sérieusement remplacées», lorsque ses enfants étaient scolarisés dans le public. 

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