Le Premier ministre Michel Barnier doit prononcer sa déclaration de politique générale devant le Parlement, ce mardi 1ᵉʳ octobre. Important, ce discours permet à chaque nouveau locataire de Matignon d’exposer son projet à la tête du gouvernement et de donner les grandes orientations de son programme.
Une prise de parole très attendue. Son gouvernement désormais connu, le Premier ministre Michel Barnier doit prononcer, ce mardi 1ᵉʳ octobre, sa déclaration de politique générale devant les parlementaires.
Ce discours est un moment important pour le plus vieux Premier ministre de la Vᵉ République. En effet, il va permettre de détailler aux députés, et aux sénateurs, les différentes politiques et réformes que le gouvernement souhaite défendre.
Devenue une habitude sous la Vᵉ République, la déclaration de politique générale n’est pourtant pas une obligation constitutionnelle. Le Premier ministre n’est ainsi pas forcé de s’y soumettre, mais il s’agit ici d’une tradition républicaine.
La coutume veut aussi que le Premier ministre fasse sa déclaration de politique générale devant les députés, pendant qu’un autre membre du gouvernement lit sa déclaration devant les sénateurs en simultané.
Vote de confiance des députés
Autre usage qui n'est pas une obligation constitutionnelle : soumettre sa déclaration de politique générale au vote de confiance des députés.
En 2022, Elisabeth Borne a fait savoir qu'elle ne s'y soumettrait pas. Faute de majorité absolue à l'Assemblée nationale, elle n'a pas souhaité être désavouée et être dans l'obligation de démissionner si les parlementaires refusaient de lui accorder leur confiance. Une situation qu’avait répétée Gabriel Attal, lorsqu’il avait succédé à Elisabeth Borne.
Une motion de censure immédiate ?
À l’issue de cette déclaration de politique générale, les députés de l’opposition peuvent décider de sanctionner le nouveau chef du gouvernement en déposant une motion de censure. Si celle-ci est adoptée, le Premier ministre est alors contraint de démissionner.
Ce mardi 1ᵉʳ octobre, Michel Barnier devrait ainsi affronter sa première motion de censure, émanant de la gauche de l’Hémicycle, du côté des parlementaires du Nouveau Front populaire.
Cependant, les élus du NFP ne seront pas assez nombreux pour réunir les 290 voix nécessaires pour que la motion soit adoptée. En effet, ces derniers auront besoin du soutien des 143 députés du Rassemblement national et de ses alliés de l’UDR, le parti d’Éric Ciotti.
Du côté de Marine Le Pen, la censure ne semble pas être envisagée dès ce mardi, le RN, dont le poids pèse fortement sur le gouvernement et au Palais-Bourbon, attend dans un premier temps de voir si l’exécutif respectera les conditions qu’il lui a imposées, notamment en ce qui concerne «le respect de ses 11 millions d’électeurs».