Selon l’Insee, le salaire moyen des Français dans le privé est évalué à 2.524 euros net par mois. Mais des disparités existent selon le sexe, la catégorie socioprofessionnelle, ou encore le territoire. Voici les 5 départements où les salaires sont les plus hauts, et ceux où ils sont les plus bas, selon la moyenne nationale.
En 2021, les salariés du secteur privé gagnaient en moyenne 2.524 euros net par mois en équivalent temps plein (c’est-à-dire pour un volume de travail correspondant à un temps complet). De plus, le salaire diffère selon la catégorie socioprofessionnelle : 4.330 euros net mensuels en moyenne pour les cadres, contre 1.800 euros pour les employés et 1.860 euros pour les ouvriers. Mais des différences de revenus existent également en fonction de l’endroit où vous habitez.
Les départements d'Île-de-France en tête, les zones rurales en bas du classement
Pour connaître les départements où les salaires sont les plus élevés ou les plus bas, l'Insee a fait une moyenne du salaire des actifs dans chaque département français. Puis, l'institut a comparé les résultats obtenus avec le revenu moyen en France, qui s'élève à 2.524 euros net par mois. Ce montant correspond au revenu moyen pour un travail à temps plein, tout secteur confondu, privé comme public, peu importe le niveau de qualification.
En France métropolitaine, la plupart des départements possèdent un revenu moyen inférieur à 2.520 euros. Toutefois, les habitants des Hauts-de-Seine (+58%), de Paris (+42%), des Yvelines (+21,2%), du Val-de-Marne (+11,5%) et de la Seine-Saint-Denis (+10,2%) sont les cinq départements où les revenus sont les plus élevés par rapport au revenu moyen des Français. Ils sont suivis de près par l’Essonne (+8%), la Haute-Garonne (+1,9%) et l’Isère (+0,1%). Ces huit départements sont les seuls sur le territoire métropolitain à posséder un revenu moyen qui dépasse le revenu moyen national.
À l’inverse, tous les revenus moyens de tous les autres départements se situent en deçà du revenu moyen national. C'est notamment le cas de la Lozère (-23%), de la Creuse (-22,8%), du Cantal (-22,3%), de l’Aude (-20,8%), ou encore du Gers et de la Dordogne (-20,2%), qui occupent le fond du classement.
Attractivité économique et coût de la vie
Plusieurs facteurs expliquent ces disparités entre les départements. Le premier d’entre eux réside dans l’attractivité économique locale. La densité de population ainsi que les activités économiques présentes sur un territoire participent à son attractivité, et donc à la variation du revenu moyen des habitants qui peuplent ce territoire. Certaines zones rurales ou désindustrialisées regroupent donc souvent une faible quantité de population, qui comprend majoritairement des professions dont la rémunération est relativement basse.
À l’inverse, les départements dotés de grands centres urbains ont davantage de chance d’accueillir une plus forte diversité d’activités économiques, et donc de travailleurs qualifiés, qui possèdent des rémunérations plus élevées. Ce sont également dans les grandes villes ou leurs agglomérations que se concentrent des secteurs d'activité lucratifs tels que la finance, l'immobilier ou encore l'informatique.
Autre facteur qui justifie les différences de salaires entre les départements : le coût de la vie. Selon le territoire, les prix à la consommation, par exemple des denrées alimentaires ou bien des carburants, peuvent largement différer. Ainsi, les entrepreneurs sont parfois contraints d'adapter la rémunération qu'ils proposent au coût de la vie auquel font face leurs salariés.
Par ailleurs, plus les salariés vont gagner d'argent, plus les prix seront élevés. On dit alors que les deux phénomènes s'auto-entretiennent, ce qui génère toujours plus d'inégalités entre les territoires.