Le froid s'est installé sur la majeure partie de la France ce lundi 8 janvier. Si les températures enregistrées sont déjà basses, les ressenties peuvent dans certains cas l'être encore plus.
Frappée par le phénomène «Moscou-Paris», la France connaît cette semaine un coup de froid en rupture avec la douceur du début de l'hiver. Non seulement le mercure a dégringolé mais les températures enregistrées, qui s'affichent sur les bulletins météo, ne reflètent pas toujours le ressenti.
La température de l'air est mesurée avec un thermomètre (ou une sonde) placé à 1,5 m du sol dans un abri ajouré. Mais la température ressentie, comme le rappelle Météo-France sur son site, dépend d'autres facteurs, notamment la vitesse du vent.
Si l’hiver le vent donne l’impression d’avoir plus froid, l'été, c’est l'humidité de l'air qui entre en jeu, provoquant une sensation d'inconfort.
Le froid va être ressenti de manière plus ou moins intense par l'organisme de chacun, en fonction notamment de la force du vent. En effet, la couche de protection du corps humain face au froid ne jouera plus son rôle en cas de fortes bourrasques. La peau étant directement exposée aux basses températures, la température ressentie sera donc inférieure dans de telles conditions. C'est ce qu'on appelle le «refroidissement éolien».
L'été en revanche, quand l’air est humide, le corps n’a pas la même capacité de régulation. L’humidité va empêcher la transpiration de s'évaporer correctement. De ce fait, l’organisme a beaucoup plus de difficultés à se réguler par la transpiration ce qui explique cette impression de chaleur suffocante.
Calcul de l'indice de refroidissement éolien
Pour connaître la température ressentie, il faut donc calculer l'indice de refroidissement éolien. C'est ce dont se chargent les météorologues de Météo-France et de l'Institut national de veille sanitaire (InVS). La formule de calcul tient compte de plusieurs paramètres : la température de l'air et la vitesse du vent.
Par exemple, si la température de l'air est de -10 °C, mais que souffle un vent de 30 km/h, la température ressentie sera de -20 °C, explique Météo-France sur son site. Toutefois, la notion de température ressentie est à utiliser avec précaution, l'indicateur de refroidissement éolien ne résultant pas d'une vérité scientifique absolue. Il est donc préférable de toujours l'associer à la température sous abri.
L'indice Humidex
Pour calculer la température ressentie, les Canadiens ont mis au point l’indice Humidex, un indicateur qui intègre les effets combinés de la chaleur et de l'humidité. Par exemple, un indice Humidex de 40 signifie que, lorsque la température est de 30 °C et l'air humide, les conditions ressenties sont plus ou moins les mêmes que lorsque la température est de 40 °C et l'air sec, expliquent les météorologistes canadiens sur leur site.
Mais attention, l’Humidex ne peut pas s’exprimer en degrés. C’est un indice sans unité. C'est-à-dire que l'indice indique le risque que représentent les fortes chaleurs. De ce fait, affirmer qu'un Humidex de 50 impliquera une température ressentie de 50 °C est donc à nuancer.