Michel-Edouard Leclerc, le patron des grandes surfaces E. Leclerc, a déclaré vouloir «casser la gueule à l’inflation», dans le cadre des négociations annuelles avec les industriels.
Un véritable bras de fer est en cours entre les industriels et les distributeurs, en pleine négociations sur les prix des produits de marque pour l’année 2024. Fin novembre, le gouvernement avait fait adopter une loi «anti-inflation», qui a notamment permis d’avancer les dates des négociations annuelles, qui doivent donc s’achever à la fin du mois de janvier.
«Ce n’est pas joué. Beaucoup d’industriels demandent des hausses de prix encore de 6 à 8%, mais je vous rassure, avec tous mes collègues de la distribution, on est allé leur demander de la déflation et de la baisse des prix. On va aller casser la gueule à l’inflation», a déclaré Michel-Édouard Leclerc, président des grandes surfaces E. Leclerc, lors d’une interview pour France 2 ce mardi.
"On va casser la gueule à l'#inflation"
Sur la hausse des prix, "rien n'est joué" pour Michel-Edouard Leclerc qui déplore que certains industriels "se sucrent trop" sur leurs produits. #Les4V @Leclerc_MEL pic.twitter.com/Awr6I7wWbK— Telematin (@telematin) January 2, 2024
Le distributeur a reconnu que ces négociations sont difficiles et que rien n’est gagné, mais espère voir baisser l’inflation au mois de moitié début février par rapport à l’année dernière.
Selon les données de l’INSEE publiée au mois de décembre, l’inflation a fortement ralenti au mois de novembre, et s’est établie à 3,5% sur un an. «Cette baisse de l’inflation serait due au ralentissement sur un an des prix des services, de l’énergie et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés et de l’alimentation», avait précisé l’institut statistique. Les prix de l’alimentation restent cependant l’un des principaux moteurs de l’inflation (+7,6%), avec le tabac.
Les distributeurs ont prédit des baisses de prix pour certains types de produits au début de l’année 2024. «Il y a des marchés de matières premières comme celles des céréales ou du café où cela a bien baissé». «On parle du prix des pâtes, on parle du prix de la farine», a notamment détaillé Michel-Edouard Leclerc.
En décembre, le patron de Système U, Dominique Schelcher, avait lui aussi évoqué la baisse du prix des pâtes ou encore des chips. Les industriels ont quant à eux prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre à une baisse massive ou généralisée des prix dans l’immédiat, leurs coûts restant toujours élevés.