Invité ce mercredi 20 décembre sur France 5, le président de la République Emmanuel Macron a pris le contre-pied des organisateurs des Jeux Olympiques 2024 en assurant qu’«il y a évidemment des plans B et C» pour l’organisation de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris «en cas de menace potentielle».
Des options de secours dans l’hypothèse d’un risque majeur d’incident. Questionné ce mercredi sur France 5 au sujet de l’organisation critiquée de la cérémonie d’ouverture des JO 2024 à Paris le 26 juillet prochain, Emmanuel Macron a confirmé «qu’il y a évidemment des plans B, des plans C, etc.».
Ce plan B interviendrait seulement «en cas de menace potentielle», comme «une montée des tensions internationales ou régionales» ou «une série d'attaques» comme celles qui ont meurtri la France en novembre 2015, a précisé le président de la République.
«C'est un événement qui se fera dans les meilleurs standards de sécurité, d'accompagnement. Et donc on prévoit tous les scénarios et on s'adaptera à tous les scénarios. Mais ça ne doit pas nous empêcher de rêver. Et moi, j'ai bon espoir qu'on puisse rêver jusqu'au bout», a conclu Emmanuel Macron.
La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, avait pourtant refusé d’évoquer le terme de «plan B» début décembre sur cette thématique. «On n'a pas de plan B, on a un plan A dans lequel il y a plusieurs plans Bis», avait affirmé la ministre le 4 décembre.
Une cérémonie d’ouverture des JO 2024 ambitieuse et critiquée
La réponse du chef de l’État intervient après des critiques de plus en plus insistantes sur l’organisation de cette cérémonie d’ouverture et les difficultés d’assurer la sécurité lors de cet événement.
D’après les prévisions initiales, jusqu’à 170 bateaux transportant plus de 10.000 athlètes devraient défiler entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna. Selon une estimation du gouvernement faite en octobre dernier, la cérémonie d’ouverture des JO représenterait une jauge de 400.000 spectateurs. Un chiffre qui pourrait néanmoins être largement revu à la baisse en cas de hausse de la menace terroriste d’ici à fin juillet.
Le 2 décembre dernier, un attentat commis par un islamiste radicalisé près de la Tour Eiffel a couté la vie à un touriste germano-philippin et a fait deux blessés. Cet épisode a relancé les craintes autour d’une organisation sans accroc de la cérémonie d’ouverture des JO 2024. Le président des Républicains Eric Ciotti avait assuré que cet incident démontrait «nos immenses fragilités en matière de sécurité».
L’annonce faite ce mercredi par Emmanuel Macron a satisfait la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse. «J'ai entendu le président de la République avoir des paroles rassurantes hier soir sur l'existence d'un plan B mais évidemment, le rôle d'un gouvernement est de pouvoir s'adapter à toutes les circonstances», a expliqué cette dernière en conseil régional ce jeudi.