La Ville de Paris veut faire doubler la capacité d'accueil du centre d'hébergement d'urgence hébergeant des personnes sans domicile fixe, situé dans le 16e arrondissement près du bois de Boulogne.
La mairie en appelle à l'État. À l'occasion du Conseil de Paris qui s'est ouvert ce mardi 12 décembre, l'adjointe à la Maire de Paris en charge des solidarités et de l'hébergement d'urgence Léa Filoche va porter le vœu de doubler la capacité d'accueil du centre d'hébergement d'urgence situé dans le 16e arrondissement.
Selon le texte transmis à nos confrères de l'AFP, la mairie va demander à l'Etat «que 200 places d'hébergement supplémentaires soient créées», dans ce centre situé entre Auteuil et le bois de Boulogne, baptisé «La promesse de l'Aube» et géré par l'association Aurore.
Porté par les élus communistes, ce texte réclame auprès de l'État la prolongation de la «durée d'occupation du site jusqu'au premier trimestre 2027». Un délai qui avait déjà été prolongé en 2019.
Un centre qui excède certains riverains
Inauguré en février 2017, ce centre d'accueil d'urgence pour les personnes sans abris avait été sujet à de nombreuses critiques de la part des riverains. Une pétition contre ce lieu d'accueil avait d'ailleurs réuni plus de 40.000 signatures. Le prédécesseur de Léa Filoche, Ian Brossat, en charge de l'hébergement d'urgence avait dénoncé une «grosse polémique», alors que près de «600 personnes dont 200 enfants» avaient été accueillies en 2022.
Un sujet de discorde entre Paris et l'État concernant la gestion des hébergements d'urgence. Léa Filoche avait dénoncé mercredi dernier l'inaction de ce dernier.
À la rencontre des familles mises à l'abri en urgence la nuit dernière dans un gymnase du 11eme arrondissement. Une nouvelle fois @Paris assume des compétences de l’État, dont on a pourtant besoin pour construire ensemble un accueil digne de toutes et tous. pic.twitter.com/PhyUgArwSs
— Léa Filoche (@leafiloche) December 6, 2023
«Une nouvelle fois Paris assume des compétences de l’État, dont on a pourtant besoin pour construire ensemble un accueil digne de toutes et tous», avait-elle écrit sur X à l'occasion d'une rencontre avec des familles sans domicile fixe, dans le 11e arrondissement. Alors que la prochaine Nuit de la Solidarité devra, en janvier prochain, déterminer le nombre exacts de personnes vivant à la rue dans Paris, le décompte de 2022 recensait 3.000 personnes sans solution d'hébergement dans la capitale.