«Nous avons protégé les Français d'un appel d'air migratoire supplémentaire», s'est félicitée ce lundi Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, quelques minutes après que les députés ont approuvé la motion de rejet des écologistes sur le projet de loi immigration porté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le Rassemblement National se félicite par l’intermédiaire de sa tête d’affiche de cette victoire politique. Quelques minutes après le passage de la motion de rejet déposé par les députés écologistes pour contrer le projet de loi immigration porté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, Marine Le Pen a fait part de sa satisfaction.
La présidente du groupe Rassemblement National à l’Assemblée a indiqué qu’elle fournirait une proposition de loi sur cette thématique dès mardi.
«Nous avons voté cette motion de rejet. Nous sommes ravis que cette motion ait abouti. Comme je m’y suis engagée hier, je déposerai dès demain une proposition de loi dont je ne doute pas qu’elle sera transpartisane (…) Elle devrait permettre et faciliter l’expulsion des délinquants étrangers qui sont présents et protégés pour l’instant sur notre territoire», a affirmé Marine Le Pen.
Au détour de cette annonce, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle a aussi égratigné le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et son texte de loi soumis ce lundi et jugé trop laxiste selon elle.
«Ainsi, nous pourrons protéger les Français sans aggraver la situation de l’immigration comme le faisait la loi de Mr Darmanin. En votant cette motion de rejet, nous avons protégé les Français d’un appel d’air migratoire supplémentaire, d’une prime à l’illégalité, du schéma d’installation des migrants dans l’ensemble des villages français. Le fait de donner l’autorisation aux demandeurs d’asile de pouvoir travailler aurait aggraver le déséquilibre artificiel du marché du travail et peser à la baisse sur les salaires», a analysé la présidente du groupe RN à l’Assemblée.
«Il y avait toute une série de propositions qui démontraient que contrairement à ce que Mr Darmanin a voulu dire ces derniers jours, cette loi était une loi pro-immigration qui envisageait d’organiser l’accueil de plus en plus d’immigrés. Il n’en était pas question. Quant à se faire donner des leçons de débat par un gouvernement qui en est à son vingtième 49.3, il faut quand même un poil manquer de distance», a rappelé Marine Le Pen.
Marine Le Pen écarte l'idée d'une démission du gouvernement
La députée du Pas-de-Calais a écarté l’idée d’une potentielle démission du gouvernement malgré le camouflet subi via ce vote défavorable. «Ce gouvernement, comme il ne sait pas où il va, croît que la politique est un rodéo : il s’agit de rester sur le cheval même si celui-ci essaye de vous éjecter. Il ne s’agit pas d’aller quelque part, il s’agit juste de rester accroché à la selle donc ils resteront très certainement accrochés à la selle», a affirmé Marine Le Pen.
Cet échec a aussi sanctionné plus globalement la politique menée par le chef de l’Etat Emmanuel Macron depuis quelques années selon la présidente du Rassemblement National à l’Assemblée.
«Il n’en demeure pas moins que le désaveu qui vient de s’exprimer ce soir est extrêmement puissant. C’est aussi un désaveu du “en même temps“, qui est une véritable escroquerie politique et qui se révèle sous son vrai visage. A force d’utiliser le 49.3, la majorité avait oublié qu’elle ne l’était pas, majoritaire. Aujourd’hui, elle vient de se rendre compte qu’elle est véritablement une minorité», a conclu cette dernière.
