Invitée du Grand Rendez-Vous sur CNEWS et Europe 1 ce dimanche, Marine Le Pen a laissé planer le doute quant à un possible vote de son groupe de la motion de rejet déposée par les écologistes sur le projet de loi immigration. «Nous allons en discuter. Il y a des arguments pour et des arguments contre», a-t-elle déclaré.
Marine Le Pen n'a pas fermé la porte ce dimanche à ce que le groupe Rassemblement national vote lundi la motion de rejet déposée par les écologistes sur le projet de loi immigration, ce qui interromprait son examen dès le début des débats si elle était adoptée.
«Nous allons en discuter demain. Il y a des arguments pour et des arguments contre», a-t-elle déclaré ce dimanche sur CNEWS, dans le Grand Rendez-Vous. La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a insisté sur la nécessité que «Gérald Darmanin explique sa position». «Il dit tout et son contraire», a-t-elle estimé, dénonçant les prises de position du ministre de l’Intérieur.
Si les 88 députés RN, la gauche et une partie des LR votent ce lundi cette motion de rejet, elle aurait de fortes chances d'être adoptée et l'examen du projet de loi, et des plus de 2.600 amendements déposés, serait interrompu d'emblée.
Marine Le Pen a indiqué qu’elle n’aurait d’ailleurs pas de difficultés à voter cette motion déposée par les écologistes.
«Arrêter l’immigration dans notre pays»
Depuis le début de l’examen du projet de loi immigration, Marine Le Pen, et l’ensemble de son groupe, n’ont cessé de dénoncer un texte qui ne ferait pas avancer les choses.
«Il faut une loi extrêmement ferme, et même une loi constitutionnelle, pour arrêter l’immigration dans notre pays», a-t-elle jugé ce dimanche.
Marine Le Pen sur la loi immigration : «Il faut aujourd’hui une loi extrêmement ferme, et même une loi constitutionnelle, pour arrêter l’immigration dans notre pays» dans #LeGrandRDV pic.twitter.com/QMPLiBIqJp
— CNEWS (@CNEWS) December 10, 2023
Cette dernière a cependant admis qu’il y avait dans ce projet de loi «quelques mesures qui vont plutôt dans le bon sens», citant «la suppression de la restriction d’expulsion d’un certain nombre de personnes qui menacent l’ordre public».
Si la motion de rejet venait à être adoptée, la navette entre l'Assemblée et le Sénat reprendrait alors sur la base du texte du Sénat qui «n'est pas parfait mais moins pire», selon Marine Le Pen.