Ce mercredi 6 décembre, le tribunal de Bobigny a placé en redressement judiciaire l’enseigne d’ameublement Habitat, a annoncé la direction de l'entreprise.
Une nouvelle enseigne dans la tourmente. L’entreprise Habitat, spécialisée dans l'ameublement et l'équipement de la maison a été placée mercredi en redressement judiciaire par le tribunal de Bobigny, a indiqué la direction.
Habitat, fondée en 1964, est une chaîne de 25 magasins spécialisés dans la vente de meubles et d'accessoires de décoration. Elle indique employer actuellement 450 salariés et a généré un chiffre d'affaires «consolidé» de 80 millions d'euros en 2022.
L'enseigne avait annoncé jeudi dernier qu'elle demandait son placement en redressement judiciaire en raison de «difficultés financières profondes».
«Une période d'observation est ouverte jusqu'à fin janvier (…) les mandataires et les administrateurs judiciaires seront nommés jeudi», a précisé la même source.
La gestion de l’enseigne mise en cause
La direction de l’enseigne Habitat a affirmé avoir «été confrontée à des difficultés financières profondes, largement attribuables à une gestion antérieure défaillante et exacerbées par des facteurs plus récents : une baisse significative de la fréquentation des magasins, un choc inflationniste et la flambée des prix de l'énergie, des matières premières et du transport, avec un impact direct sur le pouvoir d'achat des ménages, des mouvements sociaux internes ayant perturbé l'activité».
Habitat avait précisé la semaine dernière que malgré la procédure, l'activité allait se poursuivre dans les magasins et au siège social, et que «l'objectif primordial est d'assurer le paiement de tous les fournisseurs et la livraison des commandes aux clients dans un cadre serein et adapté à la situation».
Elle avait également annoncé préparer un plan de redressement par «voie de continuation de manière à atteindre durablement la rentabilité et à honorer ses engagements».
Selon le comité social et économique (CSE), Habitat ne versera pas les salaires de novembre aux employés et Thierry Le Guénic, propriétaire de l'enseigne, va «faire appel aux AGS», régimes de garantie des salaires, qui devraient «logiquement prendre le relais», était-il indiqué dans une note transmise aux salariés et consultée par l'AFP.