«Que fait la France pour s’assurer que de jeunes adolescents ne seront pas demain des terroristes ?», s'est interrogée ce lundi sur CNEWS Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat SGP Police FO.
Après chaque attentat, le même scénario ? Samedi 2 décembre, un terroriste a tué au couteau un touriste allemand dans le 15e arrondissement de Paris, et blessé deux autres personnes au marteau. Deux jours après l'attaque, les forces de l'ordre sont pointées du doigt. Mais pour Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat SGP Police FO et invitée de CNEWS ce lundi, «encore une fois, tout repose uniquement sur les policiers».
«Il y a un vivier derrière»
«C'est tout le temps sur les épaules des policiers que ça repose. Et jamais on n'interroge les dysfonctionnements de la naissance à la mort de l'individu et notamment sur l'appareil judiciaire et les moyens qu'il peut mettre en oeuvre pour éviter que les choses ne se reproduisent», déplore-t-elle.
Concernant l'attaque au couteau de samedi soir, le terroriste avait déjà été condamné en 2016 à cinq ans de prison dont un avec sursis pour un projet d'attaque à La Défense, un quartier d'affaires à l'ouest de Paris. En revanche, pour Linda Kebbab, «il y a un vivier derrière». «Il y a des jeunes hommes de 10, 11 ou 12 ans, qui sont exposés à des discours qui, potentiellement, feront d'eux des terroristes demain ou après demain», alerte-t-elle.
Face à cela, Linda Kebbab s'interroge sur le rôle de la France pour s'assurer que de jeunes adolescents ne seront pas des terroristes à l'avenir. «On parle des sortants, moi j'ai envie qu'on pense aussi aux entrants», conclut-elle.