Invitée de la Grande Interview sur CNEWS ce lundi 4 décembre, Linda Kebbab, déléguée nationale Unité SGP Police, s’est exprimée sur l’attaque terroriste survenue à Paris samedi et l’utilisation du taser par les policiers pour neutraliser le suspect.
Une façon d’intervenir différente. Linda Kebbab, déléguée nationale Unité SGP Police, a évoqué la neutralisation par taser du suspect de l’attaque terroriste à Paris lors de la Grande Interview sur CNEWS, ce lundi 4 décembre.
«Nos collègues se sont retrouvés contraints à utiliser uniquement leurs tasers», a-t-elle affirmé.
Linda Kebbab a émis une comparaison avec l’attaque survenue à Arras, le 13 octobre : «Nous sommes dans un contexte différent de Paris puisqu’au moment où nos collègues interviennent à Arras, il y a une victime aux pieds de l’assaillant, qu’il est en train de s’en prendre à cette victime et que potentiellement, il y a un risque de mort immédiate. Heureusement, ils ont utilisé leurs tasers très rapidement et ça a fonctionné», a-t-elle expliqué.
«Mais pourquoi n’ont-ils utilisé que leurs tasers ? La remontée de terrain à Arras est claire, la peur des conséquences judiciaires, juridiques et administratives à leur égard», a ajouté la déléguée nationale Unité SGP Police.
Un lien avec les émeutes provoquées par la mort de Nahel ?
«Je rappelle qu’on sort d’une séquence dont beaucoup sont encore marqués, une séquence d’émeutes qui a bouleversé la France tout cet été, avec des risques judiciaires extrêmement importants», a affirmé Linda Kebbab.
Selon elle, ce sont «des risques prégnants dans l’esprit de nos collègues qui nous disent de plus en plus ‘je dois prendre le risque éventuellement que l’intervention dysfonctionne, sinon je prends moi le risque de me retrouver en détention provisoire’. Ce sont les remontées de terrain que l’on a aujourd’hui», a-t-elle conclu.