À partir de ce vendredi 1er décembre, l’hiver météorologique va commencer dans les pays de l’hémisphère nord dont la France. Différent et en avance par rapport à l’hiver «classique», il permet aux météorologues de mieux élaborer des statistiques climatologiques.
Après un mois de novembre chamboulé par quatre tempêtes, dont les violentes Ciaran et Domingos, la France doit basculer «officieusement» en hiver à compter de ce vendredi 1er décembre. En effet, cette date marque l’entrée de l’hiver météorologique dont la période couvre les mois de décembre, janvier et février.
Bien que sur les calendriers, les saisons commencent avec les équinoxes (printemps et automne) et les solstices (22 décembre pour l'hiver et 20 juin pour l'été), le décalage entre la saison dite «météorologique» et la saison classique est principalement dû à une convention adoptée par les météorologistes pour marquer le début et la fin de chaque saison.
Contacté par CNEWS en août dernier, Météo-France avait expliqué que les saisons météorologiques ont été décidées arbitrairement en fonction de l’homogénéité «climatologique» des saisons (période de canicule, période de chute de températures, période de pluie persistante etc.).
«Il y a plein de manières différentes pour regarder les saisons. Mais, dans une immense majorité des pays à travers le monde, on utilise les équinoxes et les solstices pour les délimiter. Il y a une convention en météo, qui est mondiale, et celle-ci considère que l’on doit prendre des mois entiers qui sont autour de ces équinoxes et solstices pour délimiter ces saisons homogènes climatologiquement parlant», a exposé Météo-France à CNEWS.
«Par exemple, la saison de juin, juillet et août qui correspond à l'été météorologique est plus homogène qu’une saison allant de fin juin jusqu’à fin septembre», a ajouté le service de météorologie. En hiver, les mois de décembre à février sont synonymes de «période la plus froide de l’année».
«Il y a une facilité au niveau de l’étude de la climatologie»
Pour les météorologues, diviser les saisons en trois mois chacune permet de mieux élaborer des statistiques météorologiques. Par conséquent, cela permet de comparer, plus facilement, les étés les plus chauds ainsi que les périodes les plus froides de l’année en hiver.
«Il y a une facilité au niveau de l’étude de la climatologie. Quand on prend des mois ronds, qui ne bougent pas, on peut les comparer facilement d’une année à l’autre. En revanche, si on prend des périodes de solstices qui bougent chaque année, cela va créer des problèmes lors de la comparaison des saisons puisque cela change tous les ans», a encore précisé Météo-France à CNEWS.
«Il y a un aspect climatique primordial, qu’est l’homogénéité des saisons estivales et hivernales, par conséquent on a les inter-saisons, qui sont l’automne et le printemps. S’ajoute à cela la dimension pratique pour pouvoir comparer les saisons d’une année à l’autre», a conclu Météo-France.
À noter que cela ne concerne que l’hémisphère nord puisque, dans l’hémisphère sud, les saisons sont inversées. Tandis que l’on entre dans l’hiver météorologique, l’hémisphère sud bascule, lui, vers l’été météorologique.