Les professionnels de santé ont été alertés par le directeur général de la Santé, ce mercredi 29 novembre, au sujet d’une augmentation très importante des cas d’infections respiratoires, dus à la bactérie mycoplasma pneumoniae.
Après la Chine, ce serait au tour de la France ? En effet, depuis plusieurs jours, des infections respiratoires y sévissent, poussant à des hospitalisations massives. Cela semble désormais concerner l’Hexagone.
En raison de la hausse des cas d’infections respiratoires dans le pays, le général de la Santé a adressé un courrier urgent aux professionnels de santé, pour appuyer la vigilance. Selon les experts, une bactérie en serait la cause, la mycoplasma pneumoniae.
Une situation suivie de près à l’international
Bien que l’immense majorité des cas soit bénigne, certains peuvent amener à une hospitalisation. L’objectif des professionnels de santé est donc de prendre une avance importante sur cette bactérie et d'empêcher une propagation trop élevée. L’idée étant de ne pas revivre un scénario similaire à l’épidémie de Covid-19.
L’Organisation Mondiale de la Santé est en première ligne pour surveiller la situation. La semaine dernière, celle-ci s’était grandement inquiétée quant à l’augmentation des cas recensés en Chine. Les autorités chinoises avaient ainsi été forcées à fournir des informations plus détaillées à l’OMS, ainsi qu’à appeler la population à mieux se protéger.
En France, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, assure échanger avec l’OMS, «j’ai eu le directeur adjoint de l’OMS, on fait un point tous les jours», avait-il déclaré à Franceinfo.
«Ce n’est pas un virus»
Suite à l’ordre qui leur avait été donné, les autorités chinoises ont communiqué leurs informations, «ils connaissent le rebond de pneumopathies qui sont liées à une bactérie, qui s’appelle le mycoplasme. On la connaît bien, ce n’est pas un virus», a déclaré Aurélien Rousseau.
Selon la Direction Générale de la Santé, la mycoplasma pneumoniae est une bactérie dite «atypique», très fréquente chez les enfants de plus de quatre ans et chez les jeunes adultes. Des traitements sont d’ores et déjà bien connus, notamment l’amoxicilline, «c’est une bactérie qui répond très bien à des antibiotiques spécifiques, on les a sur le territoire», a ajouté le ministre de la Santé.
Prévenir une pénurie possible
Le ministère assure mettre à profit toutes les ressources possibles, avec l’agence sanitaire Santé publique France, afin de préciser les caractéristiques et la dynamique actuelle de l’épidémie
D’autre part, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), «assure un suivi renforcé de la consommation des antibiotiques utilisés en période hivernale dans le cadre de la lutte contre les pénuries de médicaments».
En effet, l’objectif est d’assurer des soins à tous ceux qui en nécessiteront. L’amoxicilline étant un antibiotique très courant, devenu très difficile à trouver pendant de longues semaines. Pour contrer ce manque, le ministère a fait appel aux groupes pharmaceutiques début novembre, en leur demandant de s’engager afin de lutter contre les pénuries de médicaments.