Une semaine après la mort de Thomas à Crépol, et après des manifestations et actions violentes de groupuscules d’ultradroite, le procureur de Valence, Laurent de Caigny, a lancé un appel au calme ce dimanche et a rappelé l’importance de ne pas se faire justice soi-même.
«Nul ne peut se faire justice en dehors de la loi», a rappelé Laurent de Caigny, le procureur de Valence, dans une brève déclaration à la presse ce dimanche. Le magistrat a appelé «au calme et au respect de chacun», une semaine après la mort de Thomas, 16 ans, poignardé lors d’une fête à Crépol, dans la Drôme.
«Ceux qui s'y opposent par la violence illégitime en répondront», a-t-il déclaré.
Après le meurtre de l’adolescent, des membres de groupuscules d’ultradroite ont manifesté samedi et dimanche à Romans-sur-Isère, certains souhaitant «en découdre» avec les jeunes du quartier de la Monnaie, dont sont issus certains suspects dans le drame de Crépol. Depuis la mort de Thomas, de nombreux groupes identitaires appellent à la vengeance.
Ces manifestations ont débouché sur des «violences inacceptables», selon le procureur, avec 24 interpellations et 5 blessés dans les rangs des policiers.
Il a par ailleurs appelé à laisser les enquêteurs faire leur travail, «vu l'extrême gravité des faits». «Les deux juges d’instruction et les très nombreux enquêteurs sont toujours mobilisés, ils travaillent à rassembler les preuves sur les violences commises sur les 16 autres victimes», a-t-il ajouté, précisant que l’élucidation des faits n’était pas achevée. Neuf personnes ont déjà été mises en examen, dont trois mineurs, pour divers motifs dont «meurtres en bande organisée».