Après un voyage «polémique» en Polynésie française dans le cadre des JO 2024, la maire de Paris semble vouloir clarifier les choses. Le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, a annoncé ce jeudi la volonté de l’édile parisienne de rendre publics les déplacements des élus en lien avec leur mandat.
Un déplacement vivement critiqué. Face à la polémique autour de son voyage en Polynésie française dans le cadre des JO 2024 de Paris, Anne Hidalgo a annoncé jeudi 9 novembre, par l’intermédiaire de son premier adjoint, sa proposition de rendre publics les déplacements des élus en lien avec leur mandat.
Ainsi, Emmanuel Grégoire a indiqué que «face aux nombreux commentaires qui ont été observés dans la presse, la maire a décidé d'engager en urgence la publication d'une délibération qui proposera au Conseil de Paris de modifier le code de déontologie concernant les voyages», lors du conseil de la semaine prochaine, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.
L’actuel code de déontologie de la mairie de Paris préconise la déclaration des voyages qui sont en lien avec le mandat, qui doivent faire l'objet d'une déclaration annuelle.
Des conditions remplies par Anne Hidaldo comme l’a précisé son premier adjoint. «La maire remplit ces déclarations de voyage auprès de la commission de déontologie (...) Évidemment, elle les rendra publiques pour les voyages qui ont été organisés sur l'année 2023», a-t-il déclaré.
En effet, la commission de déontologie considère «que Madame Anne Hidalgo a réalisé un déplacement à titre professionnel en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie financé par la collectivité parisienne du 16 au 21 octobre 2023 matin ainsi qu'un voyage à titre privé du 21 octobre après-midi au 5 novembre 2023 pris en charge sur ses deniers personnels, ces déplacements sont réguliers sur le plan déontologique», a-t-on appris dans un communiqué publié ce vendredi, qui indique également que la maire de Paris est «en concordance avec le programme annoncé à une exception près».
Un déplacement justifié par la mairie
Face aux critiques, la mairie de Paris avait transmis, ce lundi, l’agenda de ce déplacement d’Anne Hidalgo. Accompagnée de ses adjoints aux Sports Pierre Rabadan et aux Outre-mer Jacques Martial, l’édile de Paris était donc en Polynésie française du 16 au 22 octobre, dans le but, selon la mairie, d'évoquer les Jeux olympiques, dont l'épreuve de surf doit se tenir sur le site de Teahupoo à Tahiti.
Mais Anne Hidalgo ne s'est pas rendue en personne sur le site, se faisant représenter par Pierre Rabadan, a reconnu lundi la mairie dans son communiqué. Une décision qui avait été prise «à la demande du président polynésien» Moetai Brotherson, du fait de «tensions locales».
«La maire de Paris a prolongé son déplacement officiel par un temps privé intégralement pris à sa charge», et elle est rentrée le dimanche 5 novembre en payant de sa poche son billet retour, a ajouté la mairie.
Les frais de transport de la délégation parisienne, composée de six personnes (trois élus et trois collaborateurs) se sont élevés à 40.955 euros, et les frais d'hébergement et de restauration à 18.545 euros, «conformément aux pratiques en vigueur dans les trois fonctions publiques territoriales», selon la Ville.
Ce long déplacement, d'abord officiel puis privé, de la maire de Paris avait été très critiqué par l'opposition de droite, raillant «le bilan carbone et le coût de ce voyage».