La région Auvergne-Rhône-Alpes s’est portée candidate pour tester l’uniforme à l’école. En ce sens, cinq lycées seront choisis pour une telle expérimentation dès la rentrée 2024.
A l’initiative de Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, l’uniforme à l’école sera testé dès la rentrée 2024. Cinq établissements sélectionnés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes seront choisis, rapporte le Figaro. La région s’est en effet portée candidate auprès du ministère de l'Intérieur.
Fin octobre, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez avait annoncé les teneurs de cette expérimentation en assurant que les vêtements constituant l’uniforme seraient gratuits.
des lycées privés et publics
Parmi les lycées de la région, le ministère de l’Intérieur en choisira cinq. Il y aura deux lycées privés et trois publics dont un lycée agricole, un lycée de centre-ville et un lycée de banlieue.
Ces établissements seront choisis pour «représenter l'ensemble des élèves de la région», a indiqué au quotidien Mickaël Paccaud, conseiller régional (LR) délégué à l'excellence éducative en charge du dossier des uniformes.
Polo, pantalon, pulls, les couleurs, les logos … L’uniforme reste encore à définir. Laurent Wauquiez a toutefois tenu à ce que la confection des vêtements soit prise en charge par la région et produite localement. Ce, d'autant plus que la région Auvergne-Rhône-Alpes est la première région industrielle textile en France, représentant 29% du marché français.
Laïcité et réduction des inégalités
Mickaël Paccaud a souligné que l’uniforme avait pour but de «gommer les différences et lutter contre les symboles religieux». La tenue unique contribue à défendre le principe de laïcité dans les écoles et d’éviter la stigmatisation sociale. Elle permet aussi d’assurer que les élèves aient une tenue décente, propice au travail.
Gabriel Attal a conscience que l’expérimentation va prendre du temps et que les résultats ne seront pas tout de suite visibles. A l'issue du test, il faudra juger si l’uniforme a été «utile ou pas» pour les élèves, en matière de «transmission» des valeurs, «d’élévation du niveau à l’école», de «restauration de l’autorité» dans les établissements scolaires, avait précisé le ministre sur RTL le 4 septembre.
Il faudra attendre la fin de l’année pour connaître le nom des lycées de la région choisis mais également le visuel des uniformes qui y seront alors obligatoires.