Une hausse particulièrement élevée des frais bancaires aura lieu dès le 1er janvier 2024 pour les 11 millions de clients de la Banque Postale, après une trêve sur l’année 2023, dans un contexte d’inflation grandissant.
La Banque Postale a surpris ses clients en annonçant une hausse de ses tarifs bancaires, allant de 2,25 à 100 %. Perçue à l’origine comme l’une des banques les plus accessibles sur le marché, ce changement fait beaucoup de bruit.
Si la Banque Postale avait décidé geler ses tarifs en 2022, tout comme six autres banques françaises, sa clientèle devra s’adapter à cette hausse drastique des prix.
Une vingtaine de lignes tarifaires touchées
Selon les annonces de la Banque Postale, ce sont plus d’une vingtaine de lignes tarifaires qui seront touchées par cette augmentation des prix en 2024. Bien que certaines connaîtront une hausse importante, d’autres resteront modérées, notamment les cartes bancaires et les packages.
Une légère hausse de 2,25 % concernera l’une des cartes les plus luxueuses, à savoir la Visa Infinite, s’établissant ainsi à 327,20 € à l’année. D’un autre côté, la Visa Classic passera quant à elle à 45,20 €, soit une hausse de 5,12 %.
Cette augmentation touchera également les offres groupées de service, que l’on appelle les «packages». L’offre Alliatys, avec sa carte Visa Classic, verra son prix passer à 85,20 € par an, correspondant à une hausse de 7,5 %.
Quelles seront les opérations plus coûteuses ?
Si des augmentations assez raisonnables sont prévues, d'autres seront bien plus élevés. La détention d’un compte à la Banque Postale sera plus chère, avec une hausse de 21 %, amenant à un coût annuel de 20,40 €. Retirer de l’argent dans une autre banque, amènera à une augmentation de 17,64 % par retrait.
Le prix du minimum forfaitaire d’agios passera de 1,50 à 3 €. Concernant les découverts et incidents de paiement, la Banque va renforcer sa politique avec des hausses de 14,5 % pour les commissions d’intervention et de 8,3 % pour les lettres préalables aux rejets de chèques.
Les virements seront également concernés. Si ces derniers sont effectués en agence, les frais liés à ces opérations s’élèveront à 25 %, soit 5 € par virement. Procéder à une opposition de chèque impliquera une hausse de 24 %.
Une augmentation de 50 % sur les frais de traitement des successions sera aussi à prévoir, portant leur coût maximum à 750 €. Les frais liés aux dossiers d’immobiliers augmenteront pour leur part de 66 %.