L'agence de notation Fitch Ratings a annoncé vendredi maintenir la note «AA-» pour la France. En avril dernier, cette même agence avait abaissé la note française qui était de «AA» jusque-là, en le justifiant par un niveau de déficit public élevé.
Un trimestre sans progression pour la France. Après Moody's la semaine dernière, l'agence de notation Fitch a maintenu vendredi la note de la France, six mois après l'avoir dégradée, en la passant de «AA» à «AA-» à cause d'un niveau de déficit public élevé. Si elle a entraîné peu de conséquences sur les marchés, la révision à la baisse de la note financière par Fitch Ratings en avril dernier avait été un coup de semonce.
La France n'a donc pas assez progressé aux yeux de l'agence de notation pour récupérer sa note. Une décision que Fitch justifie dans un communiqué, en expliquant que si la France peut se targuer d'avoir «une économie importante, riche et diversifiée, des institutions fortes et efficaces et une stabilité macrofinancière (...) ses finances publiques, et en particulier son important niveau d'endettement, constituent un point faible dans sa notation», a relevé l'agence vendredi.
Cependant, cette note reste l'une des meilleures possibles dans le système de notation de Fitch. La France reste donc un pays très crédible aux yeux des marchés. La note de Fitch est assortie d'une perspective «stable», ce qui signifie que l'agence n'envisage pas de la modifier à court terme. Mais une dégradation «significative» des perspectives de croissance, une baisse de la compétitivité ou une hausse du déficit pourraient avoir un impact négatif sur la note de la France, prévient-elle.
Le plan de la france
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a pris «acte de la décision de Fitch» dans une déclaration à l'AFP, se disant «totalement déterminé à rétablir les finances publiques de la France».
Pour redresser les comptes publics dès 2024, le gouvernement a exclu des augmentations d'impôts et mise plutôt sur la croissance, avec une prévision de 1,4% jugée «élevée» par le Haut conseil des finances publiques. Il table aussi sur la fin de mesures exceptionnelles de soutien aux ménages et entreprises.
Avant de pouvoir souffler, la France sera de nouveau jugée, cette fois-ci par l'agence Standard and Poor's qui avait maintenu sa note il y a cinq mois, mais aussi la perspective «négative», laissant planer la possibilité d'une baisse de note au 1er décembre 2023.