Le procès de huit majeurs, accusés d'être impliqués dans l'assassinat du professeur Samuel Paty par un jihadiste en 2020, se tiendra devant la cour d'assises spéciale de Paris du 12 novembre 2024 au 20 décembre 2024. Six adolescents passeront devant le tribunal pour enfants.
Quatorze personnes vont faire face à la justice pour l'assassinat de Samuel Paty. Huit personnes majeures seront jugées devant la cour d'assises spéciale de Paris à partir du 12 novembre 2024 jusqu'au 20 décembre 2024. Ce n'est pas tout, puisque six mineurs également mis en cause seront jugés devant le tribunal pour enfants à partir de fin novembre 2023.
Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, enseignant en histoire-géographie de 47 ans avait été poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d'origine tchétchène. Cet islamiste, radicalisé de 18 ans, avait été tué dans la foulée par la police.
DEux amis de l'ASSAILLANT JUGés
Au premier rang des accusés, il y aura les deux amis de l'assaillant, Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud, soupçonnés d'avoir eu une connaissance précise du projet terroriste. Ils répondront de complicité d'assassinat terroriste, l'infraction la plus lourde. Ces deux habitants d'Evreux (Eure) avaient accompagné le terroriste pour acheter des armes. Naïm Boudaoud est aussi accusé de l'avoir conduit jusqu'au collège de Conflans-Sainte-Honorine le jour des faits.
Brahim Chnina, père de la collégienne à l'origine de la polémique sur des cours dispensés par Samuel Paty et sa présentation de caricatures de Mahomet, et le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, auteur de vidéos sur les réseaux sociaux qui avaient attiré l'attention sur le professeur, seront pour leur part jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Quatre autres adultes seront également jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle : Priscilla Mangel, une femme convertie à l'islam en lien sur Twitter avec l'assassin les jours précédant l'attaque, et trois autres hommes mis en cause à des degrés divers.
Les six mineurs impliqués dans le dossier seront jugés à huis clos, du 27 novembre au 8 décembre 2023 par le tribunal des enfants. Cinq d'entre eux comparaîtront pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. La fille de Brahim Chnina, sera jugée pour dénonciation calomnieuse.