Trois frères vont comparaître ce mardi 3 octobre, devant la Cour d'assises du Val-d'Oise pour le décès d'un jeune homme lors d'une altercation qui a eu lieu en mars 2020 dans une pizzeria du département.
Ce qui aurait pu être une simple dispute passagère entre des clients mécontents et un serveur s’est transformé en rixe fatale. À partir de ce mardi 3 octobre, trois frères vont être jugés devant la Cour d'assises du Val-d'Oise, pour le décès d’un client d’une pizzeria en mars 2020, survenu lors d’une bagarre.
Les faits se sont déroulés dans la soirée du 14 mars 2020, près de la gare de Bouffémont, lorsque deux jeunes sont entrés dans une pizzeria, afin de passer une commande. En raison d’une attente jugée excessive, les clients impatients ont réclamé d’être servis en priorité. Une demande refusée par le serveur, déclenchant une série d’insultes à l’encontre du caissier.
Les jeunes ont commencé à agresser le serveur ainsi qu’un autre employé, qui avait tenté de s’interposer, à l’arrière de l’établissement. Face à cette situation, les employés ont appelé leurs grand-frères respectifs en renfort. Lorsque les frères du deuxième employé sont arrivés sur les lieux, la violence a alors atteint son paroxysme.
La fratrie a exigé la restitution des clés de voiture de leur frère cadet, victime d’un racket lors de l’une des nombreuses altercations. Face au refus des clients, une nouvelle bagarre a éclaté, durant laquelle l'un des grands frères, âgé de 23 ans à l'époque, a porté quatre coups de couteau, dont un mortel, à l'un des clients, causant ainsi sa mort.
Trente ans de prison
Malgré une profonde blessure thoracique de 13 centimètres, la victime âgée de 21 ans a pris le train pour rentrer chez elle en Seine-Saint-Denis. Elle est décédée plus tard dans la nuit à l'hôpital Avicenne de Bobigny des suites de ses blessures.
Les trois accusés, âgés de 23 à 31 ans, comprennent l'un des employés de la pizzeria et deux de ses frères. L’auteur des coups mortels, dont le casier est vierge, risque une peine de trente ans de prison.
«Ce n'est pas l'affaire qu'on essaye de faire croire que c'est. Nous allons tout faire pour démontrer que ce n'est pas un homicide, que c'étaient des coups mortels et qu'il n'y avait aucune intention homicide de la part de mon client, aussi maladroit soit-il» a déclaré Me Elodie Vidoine, avocate du principal accusé, à l'AFP.
Le procès devrait se dérouler jusqu'à vendredi.