Au cours d’une manifestation à Quimper (Finistère), ce samedi, pour protester contre l'accès régulé pendant la nuit aux urgences de l'hôpital de Carhaix, des manifestants ont dressé une catapulte face à la préfecture et aux forces de l’ordre.
Une machine de guerre d’un autre temps. Ce samedi, lors d’une manifestation organisée à Quimper (Finistère) pour protester contre le nouveau fonctionnement des urgences de nuit de l’hôpital de Carhaix, des manifestants ont dressé une catapulte devant un véhicule des forces de l’ordre, placées en face de la préfecture.
«Carhaix, Carhaix, résistance !» scandaient les manifestants, comme en témoignent les images diffusées sur les réseaux sociaux par le quotidien régional Ouest France.
La catapulte des Carhaisiens positionnée face aux forces de l’ordre et à la préfecture à Quimper. Ils scandent « Carhaix, Carhaix, résistance » #sante #hopital #Finistere #Carhaix #Quimper pic.twitter.com/fHYC725u2I
— Ouest-France 29 (@OuestFrance29) September 30, 2023
Cette manifestation, qui a mobilisé environ 750 personnes, avait pour objectif d'obtenir une modification du fonctionnement nocturne des urgences de Carhaix, commune de 7.300 habitants du centre-Bretagne située à environ une heure de route du CHU de Brest.
En effet, depuis cet été, le service des urgences de l’hôpital fonctionne avec une régulation en soirée et pendant la nuit, entre 18h30 et 8h du matin, passant par un appel préalable des patients au 15. En cause : le manque de médecins urgentistes à Carhaix.
Cette manifestation, précise le journal L'indépendant, reflète la colère des habitants à vif depuis la mort tragique d'un bébé de 6 mois qui n'a pas pu être secouru à temps. L'enfant, la fille d'un gendarme de Carhaix, est décédée des suites de difficultés respiratoires dans la nuit du 27 ou 28 septembre.
Plusieurs élus, dont le maire de Carhaix, Christian Troadec, se sont mobilisés sur le sujet. Ce dernier a été reçu par le préfet du Finistère, Alain Espinasse, mais s’est dit «très déçu» de ne pas avoir obtenu une date de retour à la normale du préfet. «On ne considère pas cette situation comme normale», a assuré de son côté Alain Espinasse, qui a affirmé qu’il s’employait à trouver un médecin pour «un retour à la normale le plus vite possible».